Le ministre ivoirien de la promotion de la jeunesse, de l’insertion professionnelle et du service civique de la Côte d’Ivoire, a pris part au panel sur la thématique ”Entrepreneuriat et intégration régionale africaine”, au cours de la deuxième journée du Salon des entrepreneurs de Guinée (SADEN). A cet effet, Mamadou Touré est revenu sur les problématiques liées à l’entrepreneuriat dans les pays africains.
Monsieur Touré est intervenu à travers une visioconférence. Pour la circonstance, il affirmé que la problématique de l’insertion professionnelle en général des populations africaines et surtout des jeunes, et la problématique de l’entrepreneuriat demeurent un sujet d’actualité.
«En Afrique, nous avons chaque année, entre 10 et 12 millions de personnes et essentiellement des jeunes qui arrivent sur le marché du travail. Alors que nos économies nous génèrent qu’autour de trois millions d’emplois chaque année. Le secteur public africain, notamment, l’administration n’a pas forcément absorbé toute cette main d’œuvre qui arrive sur le marché du travail», a indiqué le ministre ivoirien.
En se basant sur les réalités des pays africains, le ministre Touré estime qu’en créant son propre business, cela donne une opportunité d’insertion au promoteur du projet et d’emploi à bon nombre de personnes en fonction de l’entreprise : «L’entrepreneuriat et l’intégration régionale sont deux réalités qui peuvent s’influencer mutuellement et partant, contribuer au développement économique de nos États en Afrique. En effet l’intégration régionale économique, qui favorise la libre circulation des personnes, des biens et des capitaux entre les nations, peut-être un levier essentiel pour relever les problèmes auxquels sont confrontés les jeunes entrepreneurs, tels que l’accès au financement et l’accès à des financements de marché plus vaste, donc plus rentables.»
À en croire Mamadou Touré, l’État malgré ses moyens ne peut garantir l’employabilité de toute une population : «Quand je prends le cas de la Côte d’Ivoire, dans la fonction publique, pour une population de 30 millions d’habitants, nous n’avons que 250. 000 fonctionnaires. Je pense que cette réalité est partagée dans l’ensemble des pays africains, surtout francophone. Donc l’administration publique ne peut pas être une solution à la problématique de l’insertion professionnelle des jeunes dans notre pays. L’entrepreneuriat apparaît alors comme l’une des solutions à la problématique de l’insertion des populations en général et des jeunes en particulier.»
Pour finir Amadou Touré exhorte les organisateurs du SADEN à multiplier la tenue de ce genre de forum afin qu’il soit aussi l’occasion de partages d’expériences entre les pays pour mutualiser les expériences et tirer des leçons des bonnes pratiques.