À la suite des fortes pluies enregistrées dans la commune de Ratoma, l’Agence nationale de gestion des urgences et catastrophes humanitaires (ANGUCH) a lancé une opération de recensement des sinistrés, avec l’appui des présidents de conseils de quartiers et des chefs de secteurs.

Un premier bilan provisoire fait état de 33 ménages touchés dans le secteur de Foulaya (Kipé), où un décès et un blessé ont été enregistrés.

Ce chiffre a été communiqué ce mardi 15 juillet 2025 à la presse par Mamadou Oury Diaby, coordinateur communal de l’ANGUCH, qui précise que les équipes poursuivent le recensement dans d’autres quartiers encore inaccessibles, notamment Nongo Village, Lambanyi, Kaporo Centre et Kaporo Rail.

« Pour le moment, nous n’avons pas encore les données de tous les quartiers. À Kipé, 33 foyers ont été touchés dans le secteur Foulaya, avec un mort et un blessé. À Gassamaya, huit ménages ont été affectés et un bâtiment totalement détruit », a-t-il détaillé.

Parmi les victimes, figure un jeune étudiant emporté par les eaux de ruissellement à Demoudoula, dont le corps a été retrouvé non loin de Nongo. L’incident a profondément marqué les équipes de l’ANGUCH.

Le coordinateur communal a dénoncé les conséquences des chantiers d’aménagement mal planifiés et des constructions anarchiques sur l’aggravation des inondations. « Dans certains quartiers, les canaux d’évacuation sont orientés vers les concessions, ce qui cause d’importants dégâts. L’effondrement d’un bâtiment à Foulaya dans la nuit du dimanche à lundi est lié à l’occupation illégale des zones à risque », a-t-il souligné.

Selon lui, une étude cartographique préalable a permis d’identifier plusieurs points critiques, avec pour chacun des propositions concrètes. « Chaque zone à risque a des causes spécifiques et donc des solutions adaptées. Certains quartiers sont en cours d’aménagement, mais les travaux eux-mêmes impactent déjà les riverains. »

Mamadou Oury Diaby appelle à la mobilisation collective pour prévenir de nouveaux drames :
« Les citoyens doivent cesser de jeter des ordures dans les caniveaux. Beaucoup ne sont pas curés, et les déchets bouchent les voies d’évacuation. Les présidents de quartiers doivent sensibiliser les habitants pour éviter que la situation ne s’aggrave davantage. »

L’ANGUCH rappelle que ses équipes locales assurent l’évaluation rapide des sinistres, mais que la prise en charge effective relève des autorités hiérarchiques.