Après les accusés, c’est au tour des victimes de livrer leurs témoignages devant le tribunal criminel de Dixinn. Après Oury Baïlo hier, c’est Mme Habibatou Camara qui est à la barre, ce mercredi 15 février 2023.
Avant d’être appelée à la barre, la victime, par l’entremise de ses conseils, a sollicité faire un témoignage à huis clos conformément aux dispositions du Code de procédure pénale qui dispose que lorsque les faits poursuivis sont de cas de viols ou de tortures et actes de barbarie accompagnés d’agressions sexuelles, le huis clos est de droit si les victimes ou l’une des victimes de la partie civile le demande».
La défense de Toumba Diakité, quant à elle, a estimé que pour la nécessité de la vulgarisation de ce procès, il est important que les débats soient publics.
Même argument chez les avocats de l’ancien président Moussa Dadis Camara pour qui le témoignage de la victime ne nécessite pas le huis clos. «On a qu’à se dire les vérités ici. Nous sommes en matière criminelle».
Par contre, le ministère public a insisté à ce que Mme Habibatou Camara se présente à la barre avant que la décision de tenir l’audience à huis clos ou pas ne soit prise par le tribunal.
A la barre, la dame, âgée d’une quarantaine d’années et enseignante de profession, a réitéré sa demande. C’est ainsi que le juge Sory 2 Tounkara a ordonné à ce que la victime soit entendue à huis clos. Les médias et le public ont vidé la salle. L’audience se tient en ce moment comme l’a souhaitée la victime.