Organisée par le secrétariat général aux Affaires religieuses en collaboration avec le ministère de la santé, la campagne de vaccination des pèlerins lancée le 11 juillet se déroule normalement sur le terrain.
Cette année, pour faciliter la vaccination des candidats au pèlerinage, 5 sites vaccinaux ont été retenus. Entre autres, la grande mosquée Fayçal, la mosquée Fofana de Matoto, la mosquée turque de Koloma, la mosquée Al-Haramaïne de Kountia et le centre de prévention de la maladie.
Sur le terrain, le constat révèle un déroulement normal de la vaccination. A la mosquée Al-Haramaïne de Kountia, le chef de section de la division prévention de la maladie à Matoto, Dr Foster Dougo Goepohui rassure: «On a commencé la vaccination le 11 juillet, qui concerne ceux de l’intérieur et de Conakry. En ce qui concerne la procédure quand un candidat pèlerin arrive, la première chose, les représentants de la Ligue islamique contrôle d’abord le reçu bancaire. Quant à nous, on a deux tables, la première table c’est l’antiamarile qu’on donne aux pèlerins et la seconde table c’est le méningocoque. Les candidats au Hadj qui ont déjà été vaccinés à l’antiamarile ou au meningo, et qui ont leur carnet de vaccination, ceux là, on n’a plus besoin de les vacciner une seconde fois parce que l’antiamarile, la protection c’est 10 ans et le meningo c’est chaque 3 ans. Donc L’importance de cette vaccination gratuite des pèlerins c’est pour éviter les maladies à potentielles épidémiques».
Le directeur national de l’épidémiologie et de la lutte contre la maladie, Dr Timothée Guilavogui explique le bien-fondé de la vaccination en prélude au Hadj. «Il y a de ces maladies qui ont de vaccins dont lorsqu’ils sont introduits dans le corps, il y a un temps où peut être à vie la personne est immunisée et ne peut pas développer cette maladie. C’est dans ce cadre que la fièvre jaune et la méningite sont ciblées dans le cadre de la sécurité sanitaire où il faut veiller sur la vaccination de personnes. Et plus spécialement pour le cas de l’Arabie Saoudite, le royaume exige obligatoirement que tout pèlerin doit avoir reçu les deux vaccins et surtout ACWY135 contre la méningite pour pouvoir effectuer le pèlerinage».
Pour la réussite de la vaccination, la totalité des intrants était disponible un mois avant le démarrage de la campagne. Face à la situation actuelle du pays, le ministère de la santé a également déployé des ambulances pour aider à disponibiliser les intrants au niveau des différents sites.
Pour se faire vacciner, le pèlerin doit se présenter dans n’importe quel site avec son reçu de versement bancaire des frais du pèlerinage et ses pièces d’identité. Entre le 11 et le 12 juillet, 1500 pèlerins ont été vaccinés sur l’ensemble des sites.
Quatre des 5 sites vaccinaux sont opérationnels. A la mosquée turque de Bambeto l’opération n’a pas pu commencer comme prévu pour cause de crise sociale. «Il était question d’explorer des sites beaucoup plus confortables dans la commune. On n’a pas encore le rapport de cette évaluation de situation avec le secrétariat aux Affaires religieuses. Les dispositions urgentes ont été prises. Nous avons demandé à ce que les pèlerins puissent trouver d’autres sites pour avoir les vaccins. Nous avons décentralisé, mais les sites c’est pour les tous venant», rassure M. Guilavogui.
En ce qui concerne la sécurisation du processus, la direction nationale de l’épidémiologie assure avoir pris le maximum des mesures pour viabiliser l’opération. Si par le passé, certaines personnes pouvaient se procurer du carnet de vaccination sans avoir été vaccinées, cette année, «les carnets ne sortent pas en dehors du bureau du directeur. Nous avons changé tous les anciens cachets qu’on avait l’habitude d’utiliser. Il y a des imprimeries partout, les gens sont capables d’aller copier les mêmes types des carnets. Mais avec l’approche qu’on a utilisée, on a estimé mettre le logo de la direction avec le cachet à ancrage automatique qu’on pose sur les carnets», rassure le directeur du centre épidémiologique et de la lutte contre la maladie.
Il est recommandé que les pèlerins se fassent vacciner 10 jours avant leur départ pour la Mecque. Le directeur national du Fonds de la Jakat, Dr Mohamed Lamine Diallo invite les candidats au pèlerinage à se faire vacciner. «Nous lançons un appel vibrant auprès des candidats au pèlerinage de venir très tôt se faire vacciner pour être immunisés de ces deux maladies avant de prendre le vol pour le hadj».
Les candidats au pèlerinage rencontrés sur les différents sites vaccinaux se disent satisfaits du déroulement de l’opération de vaccination.
Cette année, 7500 pèlerins guinéens sont attendus à la Mecque. Le départ du premier convoi est prévu au 24 juillet 2018.