L’inter-centrale syndicale et les organisations de la Société civile, réunies au sein des Forces sociales de Guinée, montent au créneau pour fustiger «l’arrogance et le refus du gouvernement» à diminuer le prix du carburant. A partir de ce mardi 17 juillet, des manifestations sont annoncées simultanément dans tout le pays.
L’annonce a été faite ce vendredi à l’issue d’une assemblée générale des forces sociales à la Bourse du travail. S’il a fallu en arriver là, souligne le secrétaire général de la Cntg, Amadou Diallo, c’est parce que “le gouvernement n’est pas de bonne foi”. «Cette invitation est lancée pour que vous sachiez que notre partenaire n’est pas de bonne foi. Nous demandons encore une fois à tous les travailleurs et travailleuses de tout secteur confondu de se tenir prêt parce qu’à compter du lundi, la grève va se poursuivre. Et le mardi, il y aura une marche pour toutes les forces sociales y compris l’inter-centrale. Chacun de nous est aujourd’hui concerné et déterminé à suivre ce mot d’ordre de grève jusqu’à l’aboutissement total de nos revendications».
La manifestation prévue mardi prochain dite de «marche verte» va être organisée sur l’ensemble du territoire national. «L’heure du départ pour l’ensemble des travailleurs qui sont à Conakry 1 et les 2 bureaux exécutifs, comme en 2007, ce sera à la Bourse du travail. L’inter-centrale sera en compagnie de tous les responsables des forces sociales guinéennes. Les autres communes de Conakry: Matoto, Ratoma, Dixinn, Matam, départ des mairies et tout le monde se converse au siège de l’assemblée nationale. En même temps à l’intérieur du pays, à 10 heures, toute la classe ouvrière et les forces vives de la nation convergeront des bourses du travail vers le siège des préfets. Nous vous invitons à une très forte mobilisation pour démontrer que ‘’notre marche verte’’ va amener le bonheur tant attendu au peuple de Guinée», lance Mamadou Mansaré, le porte-parole de Linter-centrale.
Selon le président du Conseil national des organisations de la société civile guinéenne (Cnoscg), Dansa Kourouma, «pour la société civile guinéenne, les rancœurs, les mésententes sont derrière nous. Le peuple comprendra qu’il y a des soldats. Des soldats qui ne rendent compte qu’au peuple et qui sont prêts à le défendre jusqu’au bout. Tant qu’on a peur de Dieu, on pose de bons actes. Des actes inoubliables, justes. On ne payera pas la facture de la mauvaise gouvernance».
Les syndicalistes accusent le gouvernement d’avoir soudoyé certains avec de l’argent pour troubler les manifestations projetées par le mouvement social. «Notre manifestation est pacifique mais toute provocation de la part de qui que ce soit, la classe ouvrière guinéenne répondra d’une seule voix», a prévenu Mansaré.