L’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) a réagi suite à l’interdiction de toute manifestation de rue, organisée par les formations politiques et acteurs sociaux. Ce samedi, Kalémodou Yansané a rappelé que leur formation politique est disposée à dialoguer même avec son ‘’ennemi direct’’, afin d’honorer la mémoire des victimes.
«L’UFDG est un parti rassembleur. Nous sommes prêts à dialoguer même avec le diable. Si c’est pour la démocratie, le bonheur des Guinéens, nous sommes prêts à dialoguer même avec le diable. Heureusement on n’a pas dialogué encore avec le diable. Nous sommes en train de parler avec des Guinéens. Les décisions que l’UFDG prend, elle n’a des comptes à rendre à personne sauf à vous les militants. Soyez rassurés que la direction peut se tromper, mais elle ne vous travaillera jamais. Nous n’oublierons jamais les victimes de l’UFDG, et de la Guinée en général. Ces victimes-là ne seront réhabilitées que lorsque l’UFDG sera au pouvoir. On ne peut plus réveiller les morts, mais il faut quand même les réhabiliter. Il faut réparer le tort et amorcer le développement du pays et rassembler les Guinéens», a souligné Kalémodou Yansané, au cours de l’assemblée générale du parti.
Par ailleurs, le vice-président de l’UFDG indique que le communiqué du CNRD interdisant toute manifestation est contraire à la loi. Puisque selon lui, la Guinée est souscrite sur toutes les conventions internationales, sur la protection des droits de l’homme et des manifestations. C’est pourquoi, il a invité la junte au pouvoir de revoir ces copies.
«Aujourd’hui nous constatons des dérives importantes. Nous sommes obligés en tant que partenaires, de les ramener à la raison. Mais si le CNRD lui-même qui a déclaré que les droits et les traités sont reconnus et le même CNRD prend un communiqué pour dire que les manifestations sont interdites, il y a une contradiction. Nous demandons au CNRD de revoir les lois et les copies qui prévoient le droit des manifestations pacifiques. L’UFDG n’a jamais été demandeurs ou organisateurs de manifestations violentes. Nous avons toujours demandé des manifestations pacifiques et nous continuons à demander les manifestations pacifiques lorsque tous les records sont épuisés. Si les autorités refusent la manifestation, nous garderons ces refus pour l’histoire», a-t-il conclu.