Les recherches menées par l’ONG internationale de défense des droits humains, Amnesty International, démontrent un recul considérable de la peine de mort et des exécutions.
Amnesty International accentue sa recherche sur l’Afrique sub-saharienne, où elle dit avoir constaté des avancées significatives au cours de l’année 2017.
La République de Guinée devient alors le 20e État abolitionniste. Les condamnations à mort ont connu une baisse non négligeable et des avancées législatives sont en cours.
“Grâce aux progrès qu’elle a accomplis, l’Afrique sub-saharienne représente plus que jamais une lueur d’espoir en ce qui concerne l’abolition. Les dirigeants des pays de la région ravivent l’idée que l’abolition du châtiment le plus cruel, inhumain et dégradant qui soit est de l’ordre du possible“, a déclaré le Secrétaire général d’Amnesty International, Salil Shetty.
Pour avoir participé activement au moment des discussions à l’hémicycle, le responsable des programmes au bureau d’Amnesty International Guinée, Abdoul Aziz Diallo, revient sur les moments forts, et les passages qui ont fait l’objet de polémique au moment des plaidoiries.
“Au moment des plaidoiries, la question revenait tout le temps. Ceux qui représentaient le gouvernement et le PNUD, parlaient d’omission. Nous à l’époque, on leur a dit que ça soit omission ou abolition, le fait que la peine de mort ne se retrouve plus dans le code pénal dans notre jargon on a décidé d’utiliser le terme abolition. À l’époque il y avait la peine de mort dans le code de justice militaire, mais quand le code est revenu en 2017 pour adoption, on a retiré cette partie dans le code de justice militaire. À partir du moment où il ne figure plus dans nos textes, on ne parle pas de moratoire. Le moratoire c’est quand il y avait la peine de mort dans le code pénal, et que la justice avait décidé de ne plus appliquer cette peine. Il n’y a aucune loi en Guinée où on retrouve la peine de mort“, déclare l’activiste des droits humains.
Selon le représentant de Amnesty International en Guinée, la Mongolie comme la Guinée ont aboli la peine de mort pour toutes les infractions, portant ainsi à 106 le nombre de pays abolitionnistes en 2017.
Depuis que le Guatemala est devenu abolitionniste pour les infractions de droit commun, comme le meurtre, le nombre de pays ayant aboli la peine capitale en droit ou dans la pratique s’élève à 142. Seuls 23 pays continuent de procéder à des exécutions. Ce chiffre n’a pas changé depuis 2016, bien que plusieurs États aient repris les exécutions après une période d’interruption.