L’interrogatoire des onze (11) inculpés dans le cadre des massacres du 28 septembre 2009 a pris fin hier lundi après plus de quatre (4) mois de comparutions. Pendant l’interrogation du colonel Claude PIVI, il a affirmé être, le jour des massacres à Maneyah, dans la préfecture de Coyah pour une mission du capitaine Moussa Dadis Camara.
Pour éclairer la lanterne du tribunal, le ministère public a annoncé avoir adressé un courrier au sous-préfet de Maneyah de l’époque par rapport aux déclarations du colonel PIVI qui disait à la barre que le 28 septembre 2009 très tôt le matin, il s’était rendu à Maneyah pour exécuter une mission du président Moussa Dadis Camara qui consistait à prendre des militaires armées qui auraient ”volés” des véhicules appartenant à l’armée guinéenne, et qui y séjournaient depuis des jours.
Dans le souci de procéder à des vérifications de ces déclarations de l’accusé, le parquet a adressé un courrier le 11 janvier dernier au sous-préfet de Maneyah en réponse, « Celui-ci par courrier numéro 02, arrivé à notre parquet le 16 janvier 2023 affirmait à cette circonstance ce qui suit : le 28 septembre 2009, selon les marchands du marché de Maneyah, ils ont aperçu ce matin-là, de 8h30 et 9h00, une colonne de véhicules de pick-ups abords desquels il y avait des militaires bérets rouge commando provenant de Conakry. Traversant le marché de Maneyah en direction de la carrière SONIAG. Cette colonne était dirigée par le colonel Claude PIVI », rapporte le ministère public.
Par ailleurs indique le ministère, selon un citoyen interrogé, le lundi 07 février 2009 vers 9 heures, selon le courrier du sous-préfet, assis à côté de la maison de jeunes de Maneyah, il dit avoir aperçu une colonne de véhicules pick-ups 4*4 de plus d’une quinzaine venus garés auprès de la maison des jeunes de Maneyah. « Abord de ces pick-ups il y avait des commandos Bérets rouges armées. Cinq minutes après, ils ont emprunté la direction de Yamala terrain de foot situé à 800 km de route nationale Nº1. Le Cortège était très impressionnant dirigé par le colonel Claude PIVI qui a été reconnu par les citoyens à travers des cauris sur la tête. Et un autre citoyen témoin que le cortège se dirigeait au domicile de Johne Alhassane formateur des militaires en karaté, malheureusement, ils ne l’ont pas trouvé. Après, donc, ils ont placé de contrôle militaire entre Soumaya mosquée et Maneyah sur la route nationale N⁰1. Ce cortège étant impressionnant, personne n’a osé s’approcher pour savoir leurs présences dans les quartiers. Par contre aucune autorité n’était consultée », rapporte le substitut du procureur.