Alors que le secteur éducatif guinéen reste paralysé depuis la grève générale annoncée du lundi 12 février par le SLECG, l’Union Générale des Travailleurs de Guinée (UGTC), emboite le pas du SLECG et lance un avis de grève pour le lundi 19 février prochain.
Après la requête de 2015 sans succès, l’Union Générale des Travailleurs de Guinée, sort de son silence. Elle décide d’attirer l’attention de l’opinion nationale et internationale sur cette situation. Cela en accordant un ultimatum de trois jours au ministère du travail pour une réponse: « Nous avons fait des dénonciations qui n’ont pas été répondues depuis 2015, suite à cela nous avons jugé nécessaire de déposer un avis de grève, puisque nous avons compris que dans ce pays là, c’est seulement par la voie de la rue qu’on peut trouver solution. Donc si rien n’est fait jusqu’au lundi, nous allons mettre la machine en marche», menace le secrétaire général adjoint de l’UGTG, Aboubacar Sidiki Mara.
A en croire Sidiki Mara, la mauvaise gestion des cotisations des travailleurs à la CNSS (Caisse Nationale de Sécurité Sociale), le licenciement arbitraire, l’indifférence de l’Etat face aux accidents enregistrés dans les chantiers depuis 2015, la mauvaise réglementation de la sous-traitance, la situation des travailleurs de moulin d’Afrique, la politisation de l’administration, l’absence d’une inspection réelle, l’entrave à la liberté syndicale, la révision de la convention BTP, sont entres autres les griefs formulés par cette centrale syndicale .
Parlant de “l’indifférence de l’Etat face aux accidents”, le syndicaliste affirme : « Entre 2015 et 2016, l’UGTG a enregistré plus de 11 cas de morts. Tout le monde est informé de l’accident survenu à l’usine Grands Moulins de Guinée de Kagbélen, le 24 décembre dernier, où 4 travailleurs ont perdu la vie. Jusque là, l’Etat n’a encore rien engagé pour voir dans quelles conditions ils sont morts, que faut-il prendre comme disposition pour ne plus que de tels cas arrivent? Si vous allez à Souapiti qui est le chantier de l’Etat, vous verrez combien de fois l’Etat a démissionné. »
En cette période de crise post-électorale ponctuée par des violences qui ont enregistré 9 morts, l’UGTG se lève. Selon le secrétaire général adjoint, « cette crise est crée par le gouvernement, la guinée n’a pas de crise, il suffit juste de travailler correctement, dire la vérité comme il faut, respecter la voix du peuple. »