Les journalistes Ibrahima Lincoln Soumah, Sidi Diallo et Thierno Madjou Bah de la radio nostalgie sont poursuivis pour diffamation par Marie Louise Barry, Directrice de l’école des jeunes filles Saint Joseph de Cluny sis à Kaloum. A cet effet, le juge du TPI de Kaloum, Abdoul Gadiry Diallo a usé plutôt de la loi pénale pour les condamner à 2 mois de prison avec sursis et au paiement d’une amende de 500.000 GNF chacun.
Le président de l’URTELGUI a exprimé son indignation face aux “acharnements” contre les hommes de médias.
«Parce que, lorsqu’on parle de la commission de fautes par voie de presse, il y a une loi qui existe en la matière, qui doit être utilisée dans toute sa plénitude. Cette loi n’est autre que la L002 relative à la liberté de la presse. Nous avons vu dans l’arrêt que le juge a visé trois lois : le code pénal, le code de procédure pénale et la L002. Ce qui voudrait dire que le juge Gadiry savait l’existence de la loi L002. On pensait que nombreux étaient les juges qui n’avaient pas pris connaissance de cette loi et qui ne savaient pas jusque-là, que lorsqu’il y a commission de fautes de la part d’un journaliste, la seule loi qui sied en la matière, c’est la L002», a rappelé le président de l’URTELGUI.
Pourtant, souligne-t-il, en matière de droit, la spécificité prime sur la généralité. Le deuxième grand principe en matière de droit, poursuit-il, c’est que, c’est la forme qui conduit le fond.
Le président de l’URTELGUI rassure que cette “injustice” à l’encontre des journalistes ne passera pas inaperçu.
«Nous venons de finir les différentes consultations avec l’ensemble des médias et l’ensemble des associations professionnelles de la presse privée en République de Guinée.»
Par ailleurs, il affirme que les associations se constitueront en partie civile ce vendredi 15 janvier pour porter plainte contre le juge devant le ministère de la Justice.