Le Groupe national de contact (GNC), au cours d’un point de presse ce vendredi 13 décembre 2019, a dénoncé des pratiques anti-démocratiques, qui par endroits, sont à la base des récurrentes violences dans le pays.
Des violences meurtrières sont souvent enregistrées pendant les manifestations sociopolitiques en Guinée. En plus des pertes en vies humaines, d’énormes dégâts sont aussi remarqués. Ce qui affecte dangereusement l’économie du pays d’une part, et occasionne le clivage et compromet durablement la cohésion, la stabilité et la paix, dénoncent les membres de cette plateforme.
“Le Groupe national de contact et de dialogue considère que cette escalade de la violence traduit le comportement indélicat de groupes de personnes hostiles au respect des principes de démocratie et des droits de l’homme “, ont-ils déclaré dans le communiqué numéro 2 du GNC.
Les élections législatives en Guinée sont prévues pour le 16 février 2020. Mais il se trouve que le processus électoral génère des difficultés majeures dans les différentes phases d’exécution.
Selon les remarques du GNC, l’ingérence notoire des fils ressortissants des préfectures du pays, en complicité avec leurs coordinations, influencent négativement le fonctionnement normal de l’administration territoriale.
“Les préfets, les responsables des Forces de Défense et de Sécurité, la Justice sont devenus de simples exécutants. Cette situation est à la base du non-respect des décisions de justice, des soulèvements des populations contre l’autorité de l’Etat“, indique le communiqué lu par le président du Groupe national de Contact, le professeur Salifou Sylla.
Débats sur l’actuelle Constitution
“Le débat sur l’actuelle Constitution est une violation de la loi fondamentale qui régit le fonctionnement de l’Etat jusqu’à nouvel ordre[…]”. D’après le GNC, l’actuelle loi fondamentale doit être respectée par tous.
Cette situation d’hostilité autour de ladite Constitution paralyse l’administration, oppose les citoyens, perturbe l’économie nationale, exacerbe l’ethnocentrisme, corrompt les transactions économiques et financières avec l’étranger et occasionnent des pertes en vies humaines, évoquent les membres.
“À défaut d’un arrêt pur et simple de ce débat qui n’est fondé ni sur un texte, ni sur un cadre de concertation, le Groupe national de Contact recommande de surseoir purement et simplement à ce débat et arrêter toutes manifestations de part et d’autre”.
Ils ont interpellé les parties concernées au dialogue afin de gérer les contradictions.
Le Groupe national de Contact est composé d’anciens ministres de la République et des acteurs de la société civile. Sa mission est de favoriser le dialogue pour l’instauration de la paix en Guinée.