Ce mardi, 12 novembre 2019, Mammadou Cellou Diallo, membre du conseil communal de Ratoma a dénoncé les exactions commises contre les citoyens de l’axe Hamdallaye-Bambeto-Cosa jusqu’à Wanindara, lors des manifestations politiques de l’opposition.
Selon lui, la commune de Ratoma est devenue comme un centre d’affaires pour les forces de défense et de sécurité.
C’était en marge d’une conférence à la Maison de la presse à la maison à Kipé dans la commune de Ratoma:«L’axe est devenu comme le centre d’affaires pour les forces de l’ordre. Quand il y a manifestation ils sont contents parce qu’ils peuvent arrêter des gens injustement. Ils peuvent rentrer dans des familles prendre des gens et les envoyer. Leurs slogans c’est quand ils galèrent ils prient Dieu qu’il y ait manifestation à Ratoma.»
Selon ce membre du conseil communal de Ratoma, même les conducteurs de taxi-moto ne sont pas épargnés de ces violences: «Ils arrêtent un taxi motard, mais qu’est-ce que j’ai fait ? Tu n’as pas porté ton casque alors qu’on voit en longueur des journées des militaires qui circulent en moto dans la capitale. Même quand tu leur demande les papiers de la moto ils n’en n’ont pas.»
Pendant la manifestation des 14, 15 et 16 octobre dernier, plusieurs jeunes ont été arrêtés et mis dans des commissariats centraux et dans les CMIS, selon ce conseil communal.
Selon Mamadou Cellou Diallo, le montant de leur libération varie entre un million et trois millions de francs guinéens.
«Les habitants de Ratoma sont devenus un gagne-pain pour la police et la gendarmerie. Nous vivons des choses horribles, si tu n’as pas la force de caractère tu ne peux pas raconter. On a tué combien de jeunes à Ratoma ici pendant des manifestations, tandis que dans d’autres communes quand il y a manifestation, ils viennent supplier les gens.»