À quelques jours de l’élection présidentielle prévue le dimanche 18 octobre prochain, le principal parti d’opposition, porte des griefs contre la commission électorale nationale indépendante.
En conférence de presse ce mardi 13 octobre à Conakry, les responsables dénoncent le non-respect de la loi dans la démarche de la CENI.
D’abord sur la distribution des cartes d’électeurs, l’UFDG estime que l’institution n’a pas prit toutes les dispositions qu’il faut pour que les électeurs puisent entrer en possession de leurs cartes.
Selon Aliou Condé, un des vice-présidents de cette formation politique, son parti avait pourtant attiré l’attention de la CENI dès le départ pour qu’elle affiche les listes électorales afin que les gens se rendent compte s’ils sont sur la liste ou pas.
« Mais cela n’a pas été fait. On avance dans l’aveuglette, on emmène les cartes vous ne savez pas si vous avez droit à une carte ou pas », a expliqué Aliou Condé dans l’émission “On refait le monde” sur Djoma FM
Ensuite, le vice-président de l’UFDG fait observer que le mode de distribution des cartes mis en place est totalement défaillant.
« Il y a une discrimination dans cette distribution », dénonce l’opposant
Aliou Condé explique qu’au niveau de son parti, des propositions pour s’en sortir ont été faites à la CENI, qui a promis d’examiner mais qui n’a jamais été le cas.
L’autre grief le plus important concerne la mise à la disposition des candidats, les copies des procès verbaux qui n’est toujours pas effective à 5 jours de la présidentielle.
Pourtant, rappelle ce responsable du parti de Cellou Dalein Diallo, la loi est clair sur la question.
« Il est expressément dit dans la loi électorale, que chaque candidat doit recevoir une copie du procès verbal établi. Que ça soit au niveau du bureau de vote ou au niveau de la CACV », précise t-il
Partant de l’expérience vécue pendant les élections passées en Guinée, l’UFDG ne veut pas répéter la même erreur.
C’est pour cette raison que Aliou Condé annonce ceci. « Cette fois-ci nous voulons une copie lisible. Parce que même les copies qu’on nous remettait, quelques rares étaient lisibles et que ces documents soient reconnus par les CACV pour qu’en cas de réclamation devant les tribunaux que nos réclamations soient recevables », martele t-il
Par ailleurs, Aliou Condé trouve assez suspect ce que l’institution électorale est en train de faire.
« La CENI nous a dit hier que tout le matériel électoral a été déjà déployé sur le terrain. Donc s’ils déploient le matériel alors que les copies qui devraient être destinés aux candidats ne sont pas encore déployés, nous comprenons que la CENI est de mauvaise foi et elle n’a pas l’intention de nous remettre ces copies ».
Ce qui est plus grave par rapport à cette situation, c’est au niveau de l’intérieur du pays.
À Kankan par exemple, Aliou Condé a laissé entendre que lors de la formation des membres des bureaux de vote, il leur a été dit qu’ils ne vont pas remettre les copies aux représentants des candidats.
« Alors nous demandons quel type d’élection nous devons avoir », s’interroge t-il pour finir