En prélude du débat d’orientation constitutionnel qui démarre ce 15 mai 2023 à l’hémicycle, le président du Conseil national de la transition (CNT), a animé une conférence de presse ce samedi. À cette occasion, Dr Dansa Kourouma est revenu sur les faiblesses de la constitution de 2010.
« La Constitution de 2010 a fait avancer la Guinée sur certains aspects, mais qui n’a pas été soumis à un référendum, le fait de massacrer cette étape importante, cette Constitution est née avec un peu d’insuffisances. C’est vrai que nous étions au CNT en 2010, mais le contexte politique était de nature à limiter le processus d’approbation et d’élaboration de la constitution en respectant toues les étapes nécessaires, parce qu’on a demandé le temps, on s’est pas préoccupé sur la légitimité, la légalité et la pertinence du temps. Il faut qu’on tire ces leçons», a martelé le patron du CNT.
Dans l’élaboration du projet de la nouvelle Constitution, Dansa Kourouma indique que lui et son équipe, « tiendront compte des avancées dans les Constitutions de 2010 et de 2020. Nous avons déjà identifié les facteurs qui nous ont pas permis d’avancer et nous ferons de tel que les mesures correctives soient appliquées. C’est pourquoi le symposium a eu lieu pour analyser les différentes constitutions de la Guinée de 1958 à nos nos jours, afin de savoir les points faibles et forts, analysés par des experts attitrés, guinéens et étrangers. De ces points, nous avons 100 recommandations qui ont été faites ».
Par ailleurs, le président de l’institution parlementaire en cette période de transition précise que la légitimité d’élaboration d’une nouvelle constitution, tient compte d’un certain nombre de facteurs, notamment la transparence dans son élaboration. « On a connu des constitutions en Guinée, où personne n’a pu identifier les personnes qui les ont rédigées. C’est-à-dire le constituant on ne le savait pas. C’était une magie et on a juste vu la Constitution. Dès que l’on ne connaît pas les motivations, les étapes et les implications, c’est une mascarade. Je crois que tout le monde doit y participer afin de rendre visible et lisible, les différentes étapes d’élaboration de la nouvelle constitution pour que tout le monde soit au courant », ajoute-t-il.