Le mois de mars a été une période mis à profit par certaines femmes afin de discuter et trouver des solutions aux maux dont elles font face. Si cela a été le cas dans plusieurs villes de la Guinée, certaines femmes dans les zones rurales à Faranah n’ont pas eu cette chance.
Nombreuses parmi elles étaient face au juge d’instruction pour régler les différends avec leurs époux. D’autres aussi étaient hospitalisées pour panser des plaies sur leurs corps.
Mais à Faranah, les autorités conjuguent des efforts afin de mettre fin aux violences basées sur le genre. En collaboration avec le procureur de la République et les agents de la police judiciaire par exemple, le préfet de Faranah affirme qu’ils ont prévu des mesures coercitives contre les contrevenants.
Au cours de ces derniers temps, le tribunal de première instance de Faranah est en train de mettre en place une stratégie pour mettre main sur les hommes qui se livrent aux actes de violences sur les femmes, à en croire Ibrahim Kalil Keita.
L’opération consistera à faire en sorte que tous les délinquants de ce genre puissent être réprimés avec rigueur, conformément à la loi, rassure le préfet.
“Dès qu’on constate qu’il y a des violences sur les femmes, les autorités de la police judiciaire s’activent. Nous devons être rigoureux pour exercer les droits des femmes. Nos femmes ont trop souffert. Les femmes aussi doivent lutter. Il faut qu’elles acceptent de s’instruire, de pousser les études et apprendre des métiers. (…)”, a dit M.Kalil Keïta.
Lutter contre les violences sur les femmes à Faranah n’est pas chose aisée, informe-t-il. Cette préfecture située en Haute-Guinée est habitée par une population dont 68% vit au dessous du seuil de la pauvreté. Et dans les zones rurales, des femmes dépendent financièrement de leurs époux.
“A Faranah, on n’a beaucoup à faire. Il faut une prise de conscience chez la femme et chez les hommes. Et pour cela toutes les institutions sont en train de nous aider. Les sous-préfets, le préfet, le gouverneur, le maire et les présidents de districts, doivent tous veiller à ce que la violence sur les femmes soient réprimées”, soutient Ibrahim Kalil Keïta.
Le préfet de Faranah ne promet pas “tolérance zéro” contre les coupables. Il préfère d’abord passer par des exercices de conscientisation, d’éducation et si le cas est nécessaire, un travail de rigueur.
“Si les gens sont conscients, ceux qui vont contrevenir doivent être frappés avec rigueur.