Comme beaucoup d’acteurs politiques, le vice-président de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée s’est exprimé sur la cherté des prix des denrées de première nécessité, samedi 12 mars 2022. Il a expliqué la responsabilité de l’État dans la chaîne de vente avant d’appeler les commerçants de faire un geste pour soulager les consommateurs.
Le gouvernement guinéen a rencontré ces derniers temps les commerçants pour leur demander de baisser les prix des marchandises. Pour Fodé Oussou Fofana, il ne sert à rien de jeter la responsabilité sur les commerçants. “Il ne faut pas commettre l’erreur de croire que le commerçant est le seul responsable de la cherté du prix. Le commerçant est le dernier maillon d’une longue chaîne de la structure des prix. Il cherche juste à s’assurer qu’il peut vivre et faire vivre sa famille avec le fruit de son activité à travers une marge bénéficiaire tirée de son activité.”
L’homme politique explique que lorsque les coûts de production, les transports maritimes, les impôts locaux sont élevés à cause des quotas imposés, aux impôts et à la douane par l’État, la nature du système politique, l’ensemble des prix sont impactés.
Au-delà de l’impact des taxes, le vice-président de l’UFDG explique la flambée des prix de produits locaux par manque de routes ou du moins, l’état des routes. “Des produits qu’on n’importe pas. Ça s’explique là aussi puisque quand vous partez chercher de la banane à Nzérékoré, vous prenez votre véhicule pour Nzérékoré, à votre retour à Conakry, vous n’avez plus de véhicule. Vous êtes obligés de rentrer au garage parce qu’il n’y a pas de route”.
“Pour lutter contre l’augmentation des prix, pour les denrées que nous avons ici, il faut absolument que le problème de transport soit réglé. Je suis convaincu que c’est ne pas les membres du CNRD qui sont responsables de l’état de nos routes”.
Fodé Oussou Fofana suggère au gouvernement de revoir un peu les taxes au niveau de la douane et au niveau des impôts. Il ajoute que si ce dernier fixe des objectifs à la douane, aux impôts, en les disant de faire des milliers de milliards, ils sont obligés de voir comment atteindre ces objectifs.
“Évidemment, cela a des répercussions sur le coût du marché. Personne ne peut se lever et aller imposer des prix. Si le sac de riz revient au commerçant au magasin à 300 mille, il peut vendre à 310 000 Fg. Vous ne pouvez pas lui demander à vendre à 280000 fg. Donc l’État doit faire un effort, de regarder les taxes.”
Enfin, l’homme politique lance un appel en direction des commerçants. “Nous leur demandons humblement, s’ils peuvent faire un effort qu’ils le fassent. Pour que les gens puissent manger. Parce qu’aujourd’hui, il y a des familles qui ne mangent pas trois fois par jour, aujourd’hui, ils ne sont pas capables d’avoir un seul repas par jour. Ça devient très sérieux. Donc s’ils (les commerçants) peuvent, nous leur demandons en tant que parti, en tant que responsable, en tant que citoyen… parce que ce n’est pas leur faute“, a conclu Fodé Oussou Fofana.