De nombreuses écoles publiques de la capitale et banlieue ont été au rendez-vous du mot d’ordre de grève relancé par le SLECG ce lundi 12 février. L’équipe de Aboubacar SOUMAH réclame toujours l’amélioration des conditions de vie des enseignants.
Les élèves de l’école Africof à Foulamadina se sont rencontrés sans encadreurs le lundi matin. Ils ont été obligés de rebrousser chemin par un membre de la direction. chemin faisant, ces élèves ont aussitôt pris d’assaut les écoles privées se trouvant près de leur établissement.
Leur intention était d’empêcher les élèves de ces écoles de faire les cours alors qu’ils se retrouvent dehors à l’approche des examens nationaux. Ces deux camps se sont jettés des pierres jusqu’à l’arrivée des forces de l’ordre pour les dissuader. Même constat au lycée Kountia! Là, quelques élèves étaient dans une seule salle avec un professeur.
Selon un membre de la cellule de communication du SLECG, les médiations ne sont possibles maintenant que sur bulletin.
Il insiste qu’aucun enseignant ne sera “berné”par le gouvernement. Il souligne tout de même que son staff est satisfait de cette première journée de débrayage par le fait que cela a été suivi à 98%.
«Le mot d’ordre de grève a été suivie un peu partout sur toute l’étendue du territoire national, à l’exception de Kankan où à 50% les enseignants ont observé. Mais dans l’ensemble le résultat est satisfaisant. Cela prouve à suffisance la détermination du corps enseignant à sortir de la précarité», s’est réjoui Mohamed Bangoura, premier secrétaire à la presse et à la documentation du SLECG.
Parlant des difficultés, le responsable syndical parle de menaces dont certains enseignants et responsables du SLECG ont été victimes à l’intérieur du pays : «À Conakry, il n’y a pas eu d’obstacles. Le seul problème que nous avons rencontré au cours de cette journée, c’est la faible mobilisation à Kankan, mais aussi les intimidations et les interpellations auxquelles certains chefs d’établissements et responsables des directions préfectorales ont été victimes. C’est le cas à N’Zérékoré ».
Par ailleurs, M. Bangoura et son groupe ne compte pas baisser les bras, et promet que la lutte continue jusqu’à la satisfaction des différents points de revendications. Ils invitent tout de même les parents d’élèves à garder leurs enfants à la maison.
Dansa Camara et Mamadou Oury Kankalabé Diallo