Si le dialogue prôné par le président de la République réjouisse certaines formations politiques comme l’UFR, BL, PADES, tel n’est pas le cas chez le principal opposant guinéen Cellou Dalein Diallo.
Pour une sortie de crise, il est primordial de dialoguer avec l’ancien chef de file de l’opposition. Le président de l’Alliance pour le Renouveau National (ARENA) estime qu’à partir du moment ou le chef de l’État a prêté serment, il est le garant de tout dialogue national. «A partir de ce moment-là, il a fait un appel au peuple de Guinée et à la classe politique pour premièrement s’ouvrir les uns aux autres. Ce concept de gouverneur autrement ne peut être un résultat positif que s’il est soutenu par ce comporté autrement. Donc l’UFDG se comporte autrement», plaide le député Sekou Koureissy, dans un entretien accordé à Djoma ce mardi 12 janvier.
A la question de savoir s’il y a une possibilité d’aller au dialogue sans l’UFDG, l’ancien activiste de la société civile pense que le dialogue doit être inclusif. « Nous aimerions que pour une fois, que l’on considère que les dialogues, les accords, les contre accords qui ont échoués nous ont permis de finaliser et de mettre en place un cadre de dialogue permanent qui pour une fois ne nous fera pas revenir à chaque occasion à un autre dialogue. Il y a possibilité d’aller au dialogue sans l’UFDG, mais ce n’est pas notre souhait. Ce n’est le souhait d’aucun d’entre nous. Je souhaite que l’UFDG participe à ce dialogue. Je le souhaite vivement. Mais c’est une question de volonté politique. Nous n’avons pas été élu parce que nous avons fermé la porte à l’UFDG » a-t-il rappelé.
Pour participer à ce dialogue certains responsables de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée posent des conditions notamment la libération des tous les détenus politiques et la reconnaissance disent-ils de la victoire de Cellou Dalein Diallo au scrutin présidentiel du 18 octobre dernier.
«Je n’encourage personne d’aller à l’hôpital avec des conditions. J’irai voir le médecin à condition qu’il accepte ceci ou cela. Cela n’est pas la démarche. Ce qu’il faut, c’est saisir l’opportunité de se parler et de venir dire je suis au tour de vous mes frères et sœurs voilà mes soucis. Nous connaissons les frustrations, les blessures ou les dérapages, il faut les résoudre. Il faut que la Guinée sorte de cette attente, ces rancunes, de ses méfiances pour saisir définitivement l’occasion de développer notre pays dans la paix et dans la stabilité», à lancé l’ancien président African Crisis Group.