Le mandat des députés à l’Assemblée nationale arrive son terme ce 13 janvier 2019 à 0h. Pour éviter le vide juridico-institutionnel, le président de la République a prorogé ledit mandat en attendant les élections législatives. Samedi 12 janvier, Cellou Dalein a accusé Alpha Condé d’avoir intentionnellement voulu créer cette situation.
«Alpha Condé commence les glissements en prorogeant le mandat de l’Assemblée nationale. Il a créé les conditions du glissement, il a refusé de mettre en place la CENI au moment indiqué par l’accord d’octobre 2016. La CENI devait être mise en place lors de la session des lois de 2017. Il a refusé », a affirmé le président de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) devant ses militants.
Pour appuyer ses propos, il rappelle le contenu de l’accord politique du 12 octobre 2016 : «L’accord est clair. L’appel d’offres pour le recrutement d’un opérateur pour l’assainissement du fichier électoral devait être fait au mois de novembre 2016. Le rapport de l’assainissement dudit fichier devait être prêt le 31 mai 2017. Mais comme ils ont un agenda que le peuple de Guinée ne connait pas, ils ont refusé. On a trainé pendant un an sur les élections locales pour perdre du temps et justifier le glissement électoral, pensant que s’il ne réussit pas à s’octroyer le troisième mandat, il pourra s’octroyer une prorogation du second en violation flagrante des dispositions de la constitution ».
Pour le chef de file de l’opposition, Alpha Condé veut enterrer la démocratie de la Guinée. C’est pourquoi il a demandé ses militants à se tenir prêts pour refuser cela. « A partir de maintenant, la trêve est terminée. Nous devons reprendre le combat quel que soit le prix», a-t-il signifié à ses partisans.