Le président du parti Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) a annoncé son retour au pays, alors que l’affaire de la vente d’un avion d’Air Guinée le concernant est pendante devant la Cour de répression des infractions économiques et financières (CRIEF). Son ancien collaborateur, qui est l’actuel chef de gouvernement guinéen, Bah Oury, rassure que la justice va jouer son rôle.
Bah Oury a clairement affirmé qu’un homme politique peut connaître des hauts et des bas, rappelant qu’il a lui-même fait 5 années d’exil. « Je sais dans quelles conditions je suis revenu en Guinée. Personne ne l’a (Cellou Dalein Diallo, ndlr) menacé. De ce point de vue-là, des personnes qui étaient citées dans le même dossier le concernant sont à Conakry, certains d’entre eux font des allers-retours. Il faut juste ramener les choses à leur juste proportion. Il n’est pas dans l’objectif des autorités actuelles de chercher des ennuis à qui que ce soit, mais il faut que la justice se fasse, c’est un principe de séparation des pouvoirs et donc de redevabilité ».
À la question de savoir si aucune solution politique n’est possible pour faciliter le retour de Cellou à Conakry, l’ancien vice-président de l’UFDG indique que son ancien patron s’est exilé de lui-même : « Je ne peux pas présager de ce qui se fera, mais il a pris la décision par lui-même et de lui-même de quitter le territoire national. Je crois qu’il n’y a pas de mandat d’arrêt contre lui, donc c’est une affaire qui lui est personnelle ».
Menacé de poursuites judiciaires par la Cour de répression des infractions économiques et financières (CRIEF), Cellou Dalein Diallo a quitté le pays en mars 2022 et n’est jamais revenu depuis. Récemment, il s’est engagé à rentrer à Conakry pour le Congrès de sa formation politique et ce, « quels que soient les risques ».