En l’espace de 24 heures, Conakry a été le théâtre de deux incendies meurtriers. Le premier sinistre s’est déclaré vendredi 9 mai 2025 à Taouyah, causant la mort de quatre membres d’une même famille dont un nourrisson et sa mère. Le second, survenu samedi 10 mai à Nongo Conteyah, a ravagé tout le contenu d’un immeuble de deux étages (R+2).

Selon les témoignages recueillis auprès des victimes, ces incendies seraient liés aux coupures fréquentes de courant enregistrées récemment dans plusieurs quartiers de Conakry.

Face à cette situation, Naby Moussa Camara, responsable de la communication de l’Électricité de Guinée (EDG), a apporté des clarifications lors d’un entretien avec Guinée360.com.

« Dans chaque maison, il faut un bon disjoncteur pour assurer la protection, c’est comme au niveau de la pompe, il faut un robinet d’arrêt pour l’eau. Si le disjoncteur est défectueux, là, nous n’achetons pas le disjoncteur pour des clients. Donc imaginez un bâtiment R+2, qui nécessite un investissement par exemple de plus de 500 millions, posez-vous la question : est-ce qu’il a acheté un disjoncteur en bonne et due forme pour se protéger au moins électriquement ? » a-t-il précisé.

Il a tenu à rappeler que la responsabilité d’EDG se limite aux équipements sous sa gestion. « Par exemple, si l’incendie part d’un poste de transformateur, cela relève pleinement de notre responsabilité, parce que c’est lié à une cause externe. Mais lorsque l’incendie est provoqué par un disjoncteur, cela ne relève pas de nos responsabilités, car c’est lié à une cause interne, dont la responsabilité incombe au propriétaire de la maison. »

Naby Moussa Camara a également souligné que « EDG ne fait pas l’installation des bâtiments. Il y a des agents spécialisés pour cela, mais nous, nous gérons uniquement le réseau électrique. »

De son côté, le ministre de l’Énergie, de l’Hydraulique et des Hydrocarbures, Aboubacar Camara, a tenu à rassurer sur la question des coupures de courant.

« Les coupures ne sont pas dues à un manque de courant », a-t-il affirmé, précisant que ces interruptions sont liées aux mesures de sécurité pour les travaux en cours. « Pour réaliser ces travaux, des consignations doivent être effectuées. Les ingénieurs sont donc contraints de couper le courant pour assurer la sécurité des ouvriers », a-t-il expliqué, soulignant que cette situation est temporaire.