Le retrait de l’opposition républicaine du comité de suivi de l’accord politique du 12 octobre 2016 pourrait avoir des conséquences politiques et sociales. C’est ce qu’a déclaré vendredi Dr Alhassane Makanera Kaké, juriste et analyste politique. Il invite les acteurs politiques à résoudre ce problème sur le plan juridique et non politique pour éviter des conséquences sur le développement des communes et des quartiers.
Au sortir d’une réunion jeudi au QG du parti UFDG, Cellou Dalein Diallo, le chef de file de l’opposition républicaine a annoncé le retrait pour le moment des opposants des travaux du comité de suivi de l’accord politique du 12 octobre 2016.
Dr Alhassane Makanera Kaké a parlé des conséquences politiques que pourrait engendrer cette décision: ” l’opposition quitte et le gouvernement installent des gens qu’il veut installer et là c’est le pire. Pour la simple raison, on aura à la base une structure illégitime non reconnue et le risque il y aura une administration parallèle…”
Ce juriste soutient que ce contentieux peut avoir une solution juridique: ” l’opposition peut demander le recours en révision en ramenant des éléments qui n’ont pas été tenus compte par le juge qui a statué et la cour suprême va annuler. La révision peut s’attaquer à toute décision judiciaire dès qu’on prouve qu’il y a des faits nouveaux, c’est très simple…”
Dr Alhassane Makanera Kaké demande aux acteurs politiques d’éviter dans ce cas de s’aventurer dans une solution politique: ” c’est une question de droit, il faut trouver des solutions juridiques. C’est un risque sur le plan politique si on résout par consensus. Parce Que’en Guinée nous sommes devenus champions en consensus sans de la légalité, peut-être il y aux stabilités quand il y a la compréhension en imposant la volonté unilatérale. C’est cette conséquence qui est encore plus grave puisqu’il faut comprendre que le chef qui sera là n’aura jamais le pouvoir. C’est un problème local, si on oublie cela et qu’on le prend pour un problème national, on aura tout raté…”
Des négociations entamées par le ministre d’État conseiller à la présidence Tibou Kamara, seraient en cours pour ramener l’opposition au sein des travaux du comité de suivi.