L’ancien premier ministre Ibrahima Kassory Fofana et certains membres de son gouvernement sont à la maison centrale, depuis plusieurs jours, pour des faits présumés de corruption, du détournement des deniers publics, d’enrichissement illicite. Aux yeux du vice-président de l’Ufr, l’acte est une chasse lancée par la CRIEF.
«Tout est une question de méthodologie. J’ai eu l’impression qu’on va à la chasse. Qu’on essaie d’arrêter tous les anciens membres du gouvernement, après on essaie d’identifier les fautes qu’ils auraient commis…Normalement des investigations poussées auraient dû permettre d’avoir suffisamment d’éléments pour ne pas qu’il y ait de la cacophonie», a affirmé Boubacar Barry.
«Personnellement, j’aurais concentré ces investigations dans des secteurs beaucoup plus déficients en matière de revenus ou de récupération de revenus tel que le secteur minier, de la téléphonie. Ces deux secteurs sont pourvoyeurs de recettes. Et on sait véritablement qu’ils n’ont pas répondu aux attentes. Parce qu’on voit leur impact au niveau des budgets. Et les deux secteurs pourvoyeurs de dépenses est celui de l’énergie et des travaux publics et là ça aussi, ça devrait pas être compliqué. Il faudrait simplement faire le rapport et voir ce qui s’est passé exactement », a-t-il ajouté.
Parlant de la création d’un cadre de concertation inclusif, le vice-président de l’UFR a laissé entendre qu’il y a la méthodologie, le format et les acteurs qui ne nous conviennent pas. Nous avons demandé un format où il devrait y avoir le CNRD, les partis politiques, le gouvernement, les partenaires techniques et financiers et un médiateur. Cela n’a pas été respecté. Les acteurs que nous souhaitons d’avoir face en face, ce n’est pas ce qui est prévu dans ce cadre. En tout état de cause je ne peux pas me prononcer sur le rejet puisque le groupe des 58 se sont réunis et une déclaration est en train d’être rédigée. Mais en tout état de cause la confiance continue à s’éroder par rapport à des actes unilatéraux. Et ça je ne crois pas que c’est de nature à créer un climat de confiance entre les acteurs », a-t-il dit.