Le procureur de la République près le tribunal de première instance de Kaloum a fait le point, ce jeudi 12 avril, sur l’évolution de la procédure engagée contre des communicants de l’Ufdg et du Rpg Arc-en-ciel.
A l’entame, le procureur de la République de Kaloum, Aboubacar Sylla, a déploré que depuis quelques temps, des comportements hautement répréhensibles et de plus en plus récurrents de personnes mal intentionnées à travers les réseaux sociaux «pour produire, diffuser et mettre à disposition d’autrui des images, vidéos, propos injurieux, diffamatoires et même à caractère ethnique ou régionaliste qui portent atteinte à l’unité nationale et à la cohésion sociale dans notre pays».
Ces sont, entre autres, les faits qui ont motivé la saisine par une plainte de la Cellule Balai Citoyen du parquet de Kaloum le 23 mars 2018 contre : Ibrahima Kallo, Amadou Tidiane Diallo, Mamady Karfamoudouya Kaba, Goubhoye Coumba Diallo, Mamoudou Traoré, Ibrahima Aissata Barry, Mohamed Lamine Kaba, Lili et Korbonya Baldé pour des propos incitant à la violence.
Conformément à l’article 47 du code de procédure pénale, a indiqué le procureur, ladite plainte a été transmise à la Direction nationale de la police judiciaire le 23 mars 2018 pour des fins d’enquêtes.
C’est ainsi, à la suite des investigations entreprises, a-t-il souligné, le procès-verbal a été transmis au parquet le 11 avril 2018 en même temps que certains suspects. Ensuite, après examen des pièces de la procédure, le parquet a requis l’ouverture d’une information judiciaire en saisissant un juge d’instruction à l’effet d’instruire les faits portant: «production, diffusion et mise à disposition d’autrui des données de nature à troubler l’ordre ou la sécurité publics ou à porter atteinte à la dignité humaine par le biais d’un système informatique. Faits prévus et punis par les dispositions des articles 28, 29, 30, 31, 32, 33, 34, 35 et 36 de la loi N°037/2016 relative à la cybersécurité et à la protection des données à caractère personnel».
M. Aboubacar Sylla a annoncé également l’émission des mandats d’arrêts contre Ibrahima Aissatou BARRY, Amadou Tidiane DIALLO et Lili, tous militants de l’Ufdg.