L’ancien ministre de la Communication, Alhousseiny Makanera Kaké, a brisé le silence ce dimanche 11 février 2024, sur la situation de la liberté de la presse en Guinée. Le leader du parti Front national pour le développement (FND) et ex-député à l’assemblée nationale juge inacceptables les restrictions des médias guinéens.
Convaincu que la démocratie d’un pays se mesure par la liberté d’expression, Makanera invite les autorités de la transition à créer des conditions favorisant la liberté de la presse.
“Ma position par rapport à cette question est sans ambages. La presse est la pierre angulaire de la démocratie. On évalue la qualité de la démocratie par rapport à l’expression plurielle. C’est le départ, s’il n’y a pas ça, il n’y a pas de démocratie. Donc tout ce qui concourt à améliorer et à développer la qualité d’une presse libre concours à enraciner la démocratie. Tout ce qui freine l’évolution de la presse, freine l’évolution de la démocratie. Donc ce que nous exigeons aujourd’hui, c’est une presse libre parce que nous sommes engagés dans la démocratie depuis plus d’une trentaine d’années. On ne peut pas trahir notre conviction aujourd’hui pour quelque motif qu’il soit”.
Alhousseiny Makanera Kaké rappelle le rôle qu’il a joué lorsqu’il était ministre de la communication dans le cadre de la liberté d’expression en Guinée. Durant son passage à la tête de ce département, il se félicite d’avoir créé une expression plurielle à la RTG.
“En dépit de tout ce qu’on dit, nous étions médiocre, nous avons eu un bilan négatif, mais quand j’étais ministre, les radios n’ont pas payé même un franc à l’Etat. Je me suis battu auprès du gouvernement pour que ce que vous payez à l’ARPT que les radios ne payent pas cela. J’ai demandé l’expression plurielle à la RTG. Quand je l’ai évoqué lors de mon passage à l’assemblée nationale à l’époque, personne n’a cru. Ils ont appelé le porte-parole de l’opposition à l’époque Aboubacar Sylla pour venir débattre à la RTG, il dit qu’il ne vient pas parce que tout ce qu’il va dire ne sera pas diffusé. Je lui ai dit de venir, tout ce qu’il a dit a été intégralement diffusé, j’ai invité l’UFDG, ils ont envoyé le secrétaire général, tout ce qu’il a dit a été intégralement diffusé”, a rappelé l’ancien ministre ce week-end dans un débat à l’AG Foutti-Laffidi.
