La grève des enseignants déclenchée par le Syndicaliste Aboubacar Soumah et compagnie a repris ce lundi 12 février en Guinée.
Dans la préfecture de Labé les cours avaient démarré dans certains établissements scolaires publics et privés, avant d’êtres empêchés par des élèves non encore identifiés. La DPE, le SLECG et certains responsables d’établissements confirment ces informations.
Au complexe scolaire public Hoggo M’bouro, les cours ne se sont déroulés que jusqu’à 08 heures 40minutes : « Le matin on avait bien commencé, mais malheureusement ils sont venus nous perturber. Des élèves dont nous ne connaissons pas la provenance nous ont lancé des cailloux, ils nous ont intimés de sortir des salles de classe et finalement nous n’avons pas étudié », explique sous anonymat une source proche de la direction.
Au lycée Yacine Diallo aussi, un cas similaire s’est produit, selon le censeur: « Je confirme qu’il n’y a pas eu cours à Labé. Nous nous avions commencé, mais on a été envahis par les enfants. C’est parce que le public n’a pas étudié. Dès que j’ai constaté la venue des enfants (les perturbateurs), j’ai libéré mes élèves », témoigne Mamadou Cellou Diallo.
Pour les syndicats du bureau SLECG de Labé, le mot d’ordre de grève a été respecté par l’essentiel des enseignants : « La majeur partie des enseignants est restée à la maison. Il y a eu des mouvements de masse incontrôlés qui ont empêché la tenue des cours. Pour le moment nous ne sommes informés d’un quelconque incident », fait savoir Mamadou Oury Hawa Labiko Diallo, secrétaire général administratif provisoire du SLECG à Labé.
A la direction préfectorale de l’éducation DPE, la non tenue des cours est aussi confirmée par le chargé des examens : « c’est comme partout dans le pays, il n’y a pas cours à Labé. Pour le reste c’est seulement quelques enfants qui ont perturbé, mais ça va », conclut Hammady Sow.
Selon des journalistes basés à Labé, « des élèves ont brûlé des pneus au rond-point de Hogo M’bouro, mais pas d’incidents enregistrés ».