«La lutte contre les VBG, un sentier parsemé d’embûches, Comment relever les défis ?», ce thème a été débattu lors d’une conférence-débat ce mercredi 10 octobre à la Bluezone de Kaloum. Organisée par l’ONG Femmes, Développement et Droits Humains (F2DH), il s’agit de relever le défi sur ce fléau qui gagne du terrain en Guinée.
Comment relever les défis sur ce sentier plein d’embûches ?
L’ONG s’est posée cette question qu’elle trouve être une nécessité dans la lutte contre les VBG dans le pays.
Ainsi, un processus mérite d’être appliqué. Celui d’encourager les gens et leur dire qu’ils peuvent rencontrer beaucoup de difficultés mais qu’il ne faut pas baisser les bras, évoquent les conférenciers.
Les violences qui sont entre autres: des mutilations génitales féminines (MGF), mariages précoces, viols sexuels, grossesses non désirées, l’avortement qui conduit parfois à la mort…, ont été citées par l’ONG.
Selon un classement mondial, la Guinée occupe le deuxième rang après la Somalie sur la pratique des MGF. Soit 97% des filles subissent cette forme de violence.
«Pour lutter contre ces violences faites aux femmes, il faut que la jeunesse s’invente une autre stratégie, la stratégie de l’appropriation. C’est elle qui pourra essayer de mettre fin à cette pratique. Il faut la sensibilisation, il faut le plaidoyer, les respects des lois et la prise en charge des victimes», a expliqué Dr Morissanda Kouyaté, directeur exécutif du comité inter-africain sur les pratiques traditionnelles.
Moussé Yéro Bah, présidente de l’ONG, a signalé qu’Il faut se battre et s’armer de lois. «Utiliser surtout la loi parce que c’est la leçon à tirer, c’est la loi qui peut nous aider. On a signé toutes les conventions, on a ratifié toutes les conventions à l’échelle internationale mais si la loi ne s’applique pas, on ne réussira pas à s’en sortir. Il faudrait donc que les activistes puissent être accompagnés et soutenus par les lois de la République, c’est le seul moyen pour nous permettre d’arriver à nos objectifs», insiste-t-elle.