Ce montant, sous forme de dons et de prêt venant de la Banque africaine de développement permettra le financement de la première phase du projet d’aménagement de la route Boké-Québo, corridor routier entre Conakry-Bissau.
La zone où ce projet vise est enclavée bien qu’elle regorge de potentialités agricoles et minières. A en croire les signataires, cette zone constitue un corridor routier transafricain N°7 Dakar-Lagos, et sa réalisation va contribuer à l’intégration de la région.
«Il consistera en l’aménagement et le bitumage de 107 km de route dont 86 km en Guinée et 21 km en Guinée Bissau, et permettra également la construction de deux ponts en Guinée d’un linéaire total de 364 m (Tinguilinta et Cogon) et la reprise des défauts concernant cinq ponts en Guinée-Bissau. En outre, il est aussi prévu de réaliser dans les deux pays des aménagements et mesures connexes constitués d’infrastructures socio-économiques et marchandes, de pistes, de forages et d’appui aux groupements de femmes et des jeunes, notamment pour la valorisation de la noix d’acajou», ont ils indiqué dans un communiqué élaboré pour la circonstance ce jeudi 11 octobre 2018 à Abidjan.
Avec un coût total estimé à 117,19 millions d’euros, la première phase coûtera 79,94 millions d’euros et la Banque a déjà mobilisé 30 millions d’euros de l’Union européenne.
Par ailleurs, le Conseil d’administration de la Banque africaine de développement a approuvé au profit des deux pays, un don du Fonds d’assistance technique (FAT) de 4,07 millions d’euros ; un don du Fonds africain de développement (FAD) de 20,49 millions d’euros et un prêt FAD de 6,06 millions d’euros, pour la Guinée.
Et un don du FAT de 1,78 millions d’euros et un don FAD de 16,77 millions d’euros, favorable à la Guinée Bissau.
Ce qui fait respectivement un don de la Facilité d’investissement pour l’Afrique (FIAF) de 20,38 millions d’euros et 9,62 millions d’euros les deux pays.
«Cette route Boké-Québo est très importante pour les deux pays, et fait partie du corridor routier Transafricain N°7 Dakar-Lagos», a ajouté le Directeur général adjoint pour l’Afrique de l’Ouest.
Serge-Marie N’Guessan souligne aussi que ces interventions du Groupe de la Banque produiront entre autres résultats, l’accroissement des échanges commerciaux entre les deux pays, de 60,46 tonnes de marchandises à 2000 tonnes de 2017 à 2025 ; la réduction du temps de parcours ; la création d’emplois directs durant les trois années de travaux et l’accroissement des revenus des ménages de 15%.