Depuis l’annonce du renouvellement des plaques d’immatriculation, certains citoyens se plaignent du “tarif exorbitant’’ fixé pour le processus. Le Directeur général adjoint de la Direction de documents sécurisés (DSD) a rejeté les accusations portées contre son service. Selon Moustapha Kaba c’est l’Etat qui a fixé le tarif.
Alors que le délai prévu pour l’interdiction des plaques d’immatriculation des engins roulant à fond rouge prend fin le 31 juillet 2023, plusieurs détenteurs d’engins roulants peinent à se plier aux règles sous prétexte que le tarif est élevé. Interrogé dans l’émission ‘‘Le Supplément’’ sur FIM FM, le DGA du DSD a expliqué ceci : « Le tarif n’a pas été fixé par DSD, c’est un tarif qui a été fixé par l’Etat à travers un arrêté conjoint du ministère des Finances et celui des Transports. L’arrêté date du 30 juin 2021, celui-ci fixe tous les tarifs. Les redevances par rapport à l’immatriculation et à la réimmatriculation, les tarifs des vignettes donc voilà en grosso modo comment cette tarification est venue. »
En ce concerne la décomposition des tarifs, Kaba soutient que « les gens font l’amalgame entre le prix de plaque, le paquetage, le prix des immatriculations, des vignettes, les emboutisseurs, donc il y a 3 opérations distinctes. Il y a l’enrôlement des véhicules communément appelé la carte grise qui est délivré à la fin, le tarif a été fixé par l’État. Ensuite, les vignettes c’est une obligation de l’État. La DSD n’a rien inventé. Il y a, enfin, les emboutisseurs. Quand vous avez votre certificat d’immatriculation (carte grise), vous allez chez l’emboutisseur et ce dernier qui a déjà acheté sa plaque, revend aux usagers tout en engravant les numéros sur la plaque qu’il fixe sur les véhicules. Donc trois qualifications distinctes ».
Face aux plaintes d’arnaque et de surfacturation au cours de la procédure d’immatriculation, le DGA a tenu à rassurer les citoyens. « Nous avons pris des mesures drastiques par rapport à la corruption dans la délivrance, nous avons adressé des courriers à tous nos coordinateurs, d’afficher les tarifs dans tous les centres, mais aussi, nous avons mis en place une cellule de gestion de cette campagne. Elle aura à gérer les usagers qui viendront pour cela. C’est à dire leur fournir toutes les informations concernant la procédure et les tarifs », a-t-il rassuré tout en exhortant les détenteurs d’engins roulants à se faire immatriculer ou réimmatriculer.
« Nous demandons à tous les usagers de ce faire immatriculer ou réimmatriculer parce qu’une fois c’est fait, le voleur ne pourra pas réimmatriculer parce que le numéro de série sera dans la base de données. Nous avons ce qu’on appelle un contrôle de plaque que nous avons mis à la disposition de la Gendarmerie pour stopper le vol. Donc quand il y a un cas de vol signalé à la Police et nous, à notre tour, nous mettons dans la base de nos données ».