Le capitaine Marcel Guilavogui était de nouveau à la barre ce mardi 11 juillet 2023, pour continuer à livrer, ce qu’il considère comme sa nouvelle part de « vérité » dans l’affaire du 28 septembre 2009.
Au compte de cette deuxième journée, l’ancien proche du capitaine Moussa Dadis Camara est resté droit dans ses bottes. Il nie toute implication dans le massacre survenu au stade de Conakry en 2009. Pour lui, Dadis est le seul coupable de la mort d’une centaine de Guinéens.
“Je n’ai ni tué, ni blessé, ni violé au stade. Je ne suis pas un homme de ce genre. L’homme que vous avez devant vous est un sauveur. Toute la promotion de 2001 me connaisse. Je suis un militaire discipliné. Je vais être claire, c’est au président Dadis de nous enlever ici, c’est lui qui a organisé ce massacre. Moi j’ai trop souffert dans ça maintenant”.
Marcel Guilavogui déplore “le désordre” qui caractérisait la gestion de la transition de 2009. Il persiste et signe que le massacre des Guinéens a été bel et bien planifié par le président Dadis.
A la question de savoir qu’est-ce qui justifie l’implication des bérets rouge dans ce massacre, l’ancien officier du CNDD répond: “C’est par leur attitude et leur façon de s’habiller parce que en ce moment il y avait trop de la pagaille, même si tu es gendarme tu peux porter un béret rouge. Moi-même j’ai signalé ça au capitaine Toumba j’ai dit qu’il y a trop de pagaille à la présidence”.
Poursuivant, Marcel confirme avoir vu Colonel Moussa Tiegboro Camara au stade du 28 septembre. Selon lui, lorsque ce dernier a pris les leaders dans son véhicule pour la clinique Pasteur, il a suivi le convoi jusqu’à destination dans le seul but d’arrêter Tiegboro.
“Lorsqu’il est descendu je l’ai attendu je lui ai dit que ce que vous êtes en train de faire n’est pas bon. Vous avez conduit le président Dadis en erreur, vous avez gâté le pouvoir, un de ses éléments a braqué son arme contre moi. C’est en ce moment j’ai sorti une grenade pour me défendre”, a-t-il témoigné.
En plus des bérets rouges, Marcel a également déclaré que les civils qui arboraient des cauris, étaient également au stade.