Les ministres de Kassory Fofana emboîtent les pays à leur chef à propos du projet de nouvelle constitution en Guinée. Après son double “Oui”, c’est son ministre des Transports qui vient d’exhiber son accord à 100 % à ce projet tant contesté.
La constitution du 7 mai 2010, n’était qu’une constitution de transition et qui était appelée à être modifié ou à être changée fondamentalement dès après ladite transition, enseigne Aboubacar Sylla, ministre des Transports.
Or, c’est maintenant, souligne-t-il, «qu’on est en train de sortir de la transition».
À en croire certains observateurs, le président de la République n’a pas eu de velléités pour changer cette constitution qu’à la fin de son mandat.
Cependant, c’est l’explication mentionnée ci-dessus, donnée par l’actuel porte-parole du gouvernement qui est la “vraie”, répond-il.
Aboubacar Sylla insiste sur ce passage parce que
«j’ai vécu lorsque j’étais de l’autre côté, dans l’opposition. Donc, je me dois d’être objectif et surtout d’informer les uns et les autres».
«Aucune constitution au monde n’a vocation à être définitive, permanente, éternelle. Toutes les constitutions doivent être modifiées ou changées au gré de l’évolution de la situation politique et sociale du pays», soutien l’ancien porte-parole de l’opposition républicaine.
Comme argumentaire pour persuader les militants du RPG Arc-en-ciel, Aboubacar Sylla fait comprendre que les Etats-Unis en sont à son 27e amendement. Quant à la France, elle est non seulement à sa 5e constitution, mais aussi, à son 24e amendement.
«La Guinée est dans la même situation que les pays comme la Côte-d’Ivoire(…). Je veux vous dire par là, que la constitution que nous avons, est une constitution qui manque de légitimité», a dit Aboubacar Sylla, ministre des Transports.
La constitution est un contrat social entre des personnes du même territoire qui se mettent d’accord pour gérer ensemble d’une manière précise leur vie professionnelle, politique, sociale, et même familiale, argumente-t-il.
“La constitution est un contrat social entre des personnes du même territoire qui se mettent d’accord pour gérer ensemble d’une manière précise leur vie professionnelle, politique, sociale, et même familiale, argumente-t-il. Elle doit être adoptée. Malheureusement, ce n’est pas le cas pour la constitution actuelle».
À ceux qui s’opposent à ce projet de nouvelle constitution, l’ancien adversaire politique d’Alpha Condé laisse entendre que, ce sont eux les problèmes.
«Ce sont ceux qui s’accrochent à une constitution qui n’a aucune légitimité, qui a été imposée aux peuples de Guinée, qui doivent être sur le banc de la nation».
«Je suis à 100 % pour une nouvelle constitution !» , crie l’ancien opposant au régime d’Alpha Condé.