Dans son discours d’ouverture de la 2ème édition du Forum de l’étudiant guinéen (FEG), ce jeudi 10 mai, le chef de l’Etat n’a pas manqué de dire encore que les enseignants guinéens n’ont pas le niveau pour exercer ce métier. Toutefois, il accuse l’inter centrale syndicale USTG et CNTG d’être responsables de cette situation.
C’est devenu une coutume pour Alpha Condé. A chaque fois qu’il intervienne à l’occasion d’une rencontre qui concerne surtout l’éducation, il accuse les enseignants de son pays d’être “sans niveau”.
“Les syndicats nous ont demandé de recruter 1600 enseignants contractuels. Cela a été fait. Mais c’étaient des gens qui n’avaient aucun niveau. Ils (USTG-CNTG, ndlr) ont pris l’Etat en otage et ils ont imposé quelque chose qui est contraire à l’intérêt du peuple de Guinée. Voilà comment nous nous sommes retrouvés avec des enseignants qui n’ont aucun niveau”, a-t-il expliqué.
“En 2012, on avait organisé un test. Mais après les résultats, 75% des enseignants n’avaient pas la moyenne. C’est pourquoi j’ai dit qu’on va organiser les états généraux de l’enseignement…“, a dit Pr Alpha Condé comme pour répondre à ceux qui disent que c’est l’Etat qui recrute des enseignants qui n’ont pas le niveau.
Il a aussi insisté sur le recensement biométrique de tous les enseignants. Par contre, “un test sera organisé pour être recruté l’année prochaine. Aucun enseignant ne donnera cours s’il n’a pas réussi au test“.
En ce qui concerne les orientations des bacheliers, Alpha Condé a laissé entendre que le pays a besoin d’ingénieurs agronomes, des techniciens, des électriciens, des gens qui travaillent dans l’exploitation des mines… “Et c’est pourquoi d’ailleurs nous allons nous impliquer dans les orientations pour que le choix proposé au bachelier soit maintenu. Personne ne va changer le choix qui lui a été proposé“, a-t-il fait savoir.
“La Guinée dispose d’énormes potentialités de ressources agricoles, minières, etc. mais manque des ressources humaines. C’est pourquoi d’ailleurs l’Etat va s’impliquer dans l’orientation des bacheliers pour que les gens qui sortiront des universités guinéennes correspondent aux besoins du pays“, a-t-il averti.