Encore à la barre ce vendredi 09 novembre, les victimes de déguerpissement de Kipé 2 (communément appelé kaporo rails), pourraient connaître un ouf de soulagement et éventuellement être rétablis dans leurs droits, à en croire leur avocat.
C’est le 1er octobre dernier que cette affaire qui oppose l’agent judiciaire de l’Etat aux victimes de déguerpissement de Kipé 2 a commencé au tribunal de première instance de Dixinn.
Depuis que le procès a débuté, c’est lors de leur troisième comparution ce vendredi que l’agent judiciaire de l’Etat s’est présenté. Ce qui est prometteur pour l’avocat des victimes.
«La montagne a accouché d’une souris. Parce que tout simplement l’État vient de répondre à nos arguments, à nos conclusions. Mais, sa réponse est de très loin de nature à compromettre nos arguments», a exprimé Me Salifou Béavogui.
«Je pense bien que mes clients seront sauvés de l’atteinte au droit de propriété dont ils pouvaient être victimes. Et je pense que le droit finira par triompher»,espère l’avocat.
Il argumente que les conclusions de l’agent judiciaire de l’État ne sont accompagnées d’aucune pièce. Du coup, “on ne peut pas opposer à des titres fonciers, à des décisions ministérielles d’alors et qui confèrent des droits de propriété à de simples affirmations. Paroles contre documents, titres de propriété, je ne vois pas dans quelle mesure on peut mettre ces deux là sur une balance sans que les documents légaux ne pèsent plus que les simples affirmations”, évoque Me Salifou Béavogui.
Au cours de l’audience, des conclusions, de l’agent judiciaire ont fait état d’un décret qui daterait de 1989 à la suite du recasement de 1987.
«Mais en justice, il ne s’agit pas d’affirmer, il s’agit de prouver. Comme ce sont de simples affirmations, nous en tirerons toutes les conséquences de droit. Si ces pièces ne sont pas dans le dossier, c’est comme si elles n’existent pas. C’est comme si elles ont été à la limite, simplement placées comme arguments pour faire amuser la galerie et divertir», a avancé Me Béavogui qui a appelé ses clients à garder la tranquillité, la sérénité, la raison et la confiance à la justice.
D’après lui, leur propriété est consacrée par la constitution et en attendant, le procès est aussi renvoyé au 23 novembre 2018.