Parmi les exceptions soulevées par les avocats des prévenus à ce procès, il y a le placement en résidence surveillée de l’ex chef de la junte, le capitaine Moussa Dadis Camara. Contre toute attente le tribunal a décidé ce lundi 10 octobre 2022, du maintien de tous les accusés en détention préventive à la maison centrale de Coronthie.
La défense de l’ex-chef de la junte et ses compagnons d’infortune avait estimé que la détention des prévenus était d’abord une mauvaise interprétation de l’article 252 du code de procédure pénale guinéen qui stipule que : « L’accusé qui a été mis en liberté ou qui n’a jamais été détenu au cours de l’information doit se constituer prisonnier au plus tard la veille de l’audience. L’ordonnance de prise de corps est exécutée, si dûment convoqué par voie administrative au greffe de la juridiction compétente et sans motif légitime, l’accusé ne se présente pas au jour fixé pour être interrogé par le président de la juridiction».
Ensuite, la défense de Moussa Dadis Camara avait estimé que le placer en détention provisoire au même endroit que Toumba Diakité, qui avait tenté de l’assassiner, mettrait sa vie en dangers. Par conséquent elle avait sollicité le placement, à défaut de le libérer en résidence surveillée.
À cette demande de mise en liberté et/ ou en résidence surveillée le tribunal renvoi les accusés à mieux se pourvoir.
La défense avait sollicité aussi, que le nommé Blaise Goumou soit mis hors cause, une évacuation sanitaires pour Toumba Diakité, que le tribunal déclare irrecevable la constitution de parties civiles et les rapports médicaux fournis par les victimes. Le président du tribunal Ibrahima Sory 2 Tounkara estime dans son délibéré que le moment n’est pas venu pour statuer sur ces aspects.