Cinq mois après les élections communales et communautaires en Guinée, les élus n’ont pas encore pris fonctions. Et la position du gouvernement sur l’installation des maires dans les circonscriptions dépourvues de contentieux, divise la classe politique. Souleymane Taran Diallo, conseiller élu de la commune de Ratoma au compte de l’UFDG, lui, sait par où donner de la tête.
A l’issue des élections locales du 04 février dernier, la principale formation d’opposition du pays a récolté 65% des voix, devançant ainsi les 15 autres partis engagés dans la course pour l’administration de la mairie de Ratoma. Mais malgré cette écrasante victoire, le candidat de l’Union des forces démocratiques de Guinée dans peine à être investi comme c’est le cas dans tout le pays.
Sur la volonté du gouvernement d’installer les élus dans les circonscriptions n’ayant pas connu de soubresauts après le vote, le futur maire de Ratoma a joué la carte de la prudence : “Je ne fais pas de commentaire sur ce qu’ils (le gouvernement) veulent faire. Il reviendra à ma formation politique de dire oui ou non. Je suis absolument derrière le parti.“
Pour rappel, c’est l’UFDG (108.000 électeurs) et le RPG (28.000 électeurs) qui se sont illustrés dans la commune de Ratoma lors des élections locales de février. Le parti de Cellou Dalein Diallo avait raflé 33 quartiers sur les 34 que compte la municipalité. ‘’Un record historique’’, conclut Taran Diallo.