Le Comité d’organisation de la ” marche pacifiques et citoyennes” des Forces Vives de Guinée a fait son bilan de la première journée de la manifestation appelée ce mercredi 10 mai 2023. Selon les organisateurs, sept (7) personnes ont perdues la vie par balles.
« Plus de 56 arrestations signalêes ; 32 blessés par balles dont 13 cas graves recensés ; des contres manifestants armés de manchettes et d’armes de guerres appuyés par les FDS ; des opérations d’expédition punitive et d’inclusions à domicile â Sonfonia, Wanindara, Bomboli, Bantounka 1, Hamdallaye, Baillobayah, Ia Transversale numèro 10 (T10) et d’autres localités de l’intérieur du pays ; accrachages entre manifestants et forces de sécurité massivement déployées dans les localités de Bambeto, Bailobayah. Bantounka 1 », peut-on lire dans ce communiqué.
Les organisations affirment également que les activités professionnelles et socioéconomiques ont été totalement paralysées. Les Forces vives de Guinée disent également regretter que l’instruction ait été « donnée aux unités déployées de transformer » le Grand Conakry et certaines villes de l’intérieur du pays, zones indiquées pour la mobilisation citoyenne, en un « champ de guerre où la force des armes imposera sa loi, quitte à généraliser les tueries de masse et la destruction des biens publics et privés».
Pour cette première journée d’une série continuelle de manifestations, les localités de Ratoma, Dubreka, Coyah, Matoto, Dixinn, Matam, Mamou, Labé, Mali, Télimélé, Dalaba, Pita, Faranah, Kankan, Nzérékoré, Siguiri étaient concernées pour cet appel des Forces Vives de Guinée. Face à la volonté du CNRD de gouverner au « prix de la mort et du sang, les FVG appellent les Forces de Défense et de Sécurité à se désolidariser des plans répressifs du Colonel Mamadi Doumbouyah et de son Gouvernement ».
Les FVG disent inviter l’armée, la police et la gendarmerie à assumer leur devoir républicain et à « s’abstenir de répondre ou de s’associer à des ordres manifestement illégaux ou d’être l’instrument meurtrier du CNRD. Elles leur demandent également d’assumer leur responsabilité devant l’histoire en refusant de soutenir la tyrannie ».
C’est pourquoi les FVG promettent de rester mobiliser et déterminer à poursuivre le combat pour la défense des libertés individuelles et collectives, ainsi que pour la consolidation de « notre démocratie. Les FVG appellent tous les citoyens à poursuivre les manifestations pacifiques et citoyennes ce jeudi 11 mai 2023 (..) Les FVG sont convaincues que le combat pour la liberté et la justice finira par triompher, car nous sommes nombreux à croire en ces valeurs fondamentales et à être prêts à nous battre».
Pour rappel, les forces vives de Guinée exigent la libération des détenus politiques, le harcèlement judiciaire, le retour des exilés politiques, l’ouverture d’un dialogue inclusif sous la méditation de la CEDEAO, etc.