Lors d’une rencontre avec les jeunes directeurs administratifs et financiers (DAAF) de la Guinée, le président Alpha Condé a affirmé que la dernière grève des enseignants était une tentative de coup d’Etat. Le meneur de cette grève là, Aboubacar Soumah, répond au chef de l’Etat.
Le président Alpha Condé affirme qu’il est prêt à aller en affront avec les grévistes : « Il faut avoir le courage. On ne sera plus impressionnés, ni pris en otage par les syndicats. S’il faut faire le front, on le fera. On ira à l’affrontement, parce qu’il y en a marre que des gens qui ne font rien prennent le pays en otage. » Puis, il indique que cette grève était une tentative de coup d’Etat : « Il y a des gens qui rêvent. Ils pensent qu’on est encore dans la Guinée de 2010 où l’armée faisait ce qu’elle voulait. Ce n’est pas seulement la grève. C’était une tentative de coup d’Etat, parce que certains éléments e la société civile se voyaient déjà Premier ministre. »
Suite à cette sortie du président Alpha Condé, Aboubacar Soumah, Secrétaire général du Syndicat libre des enseignants chercheurs de Guinée (SLECG), a réagi.
«Qu’avons-nous à foutre dans un coup d’Etat ? Nous, nous sommes des enseignants. Dans nos points de revendications, on a parlé de la levée de la suspension du salaire du secrétaire général du SLECG, du paiement des 40% avec effet rétroactif et la fixation d’un salaire minimum de base pour les enseignants à 8 millions de francs. Est-ce qu’il y a un point qui est une revendication politique ? », a-t-il rappelé dans des propos relayés par visionguinée.
Plus loin, il prend cela comme une sorte d’intimidation des enseignants : « Cela n’engage que lui. Il est libre de qualifier comme il veut nos revendications. Mais tout ça, ce sont des intimidations. Nul ne peut intimider les enseignants. Nous sommes tous des fils de ce pays. Donc, personne ne peut nous intimider. Nous allons continuer les négociations et si on n’arrive pas à nous entendre, nous allons déclencher une grève. »