Une mission de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) devait arriver à Conakry le samedi 14 mars 2020 afin de travailler conjointement avec la Cédéao et l’Union africaine sur le fichier électoral guinéen. Mais cette mission a été annulée par l’organe de gestion des élections en Guinée.
Après plusieurs mois de travail sur le fichier, les experts de la Francophonie ont rendu leur rapport le 7 février 2020. Dans ce rapport, ils ont signalé la présence de 2,5 millions d’électeurs “problématiques”.
Les conclusions de ce rapport ont été approuvées par le président de la CENI, mais il a dénoncé un communiqué politique.
A la demande de la CENI elle-même, une délégation d’experts était mandatée pour assister la Cédéao et l’Union africaine (UA) pour retravailler sur ce fichier en procédant à son examen.
Mais un courrier du président de la CENI a annoncé à Tiéman Hubert Coulibaly, envoyé spécial de l’OIF pour la Guinée, que la mission était annulée à deux jours avant le début de la mission.
“Ce rapport va être la base de travail de la Cédéao. Donc il aurait été de bon ton qu’un dispositif de l’OIF soit de la partie pour s’assurer que nos recommandations sont bien comprises“, a exprimé Tiéman Hubert Coulibaly, chez nos confrères de la RFI.
Quant à Me Amadou Salif Kébé, il a démenti avoir sollicité l’OIF pour une mission en Guinée.
L’OIF a déployé les experts en Guinée pour travailler sur le fichier électoral depuis le début du processus. Ces experts ont néanmoins signalé plusieurs cas d’incohérence sur ledit fichier. Ce qui fait de lui, un bouc émissaire pour la Commission électorale nationale indépendante.


