Le président de la transition a rappelé 34 ambassadeurs la semaine dernière, à travers un décret lu à la RTG. L’acte est cependant vu par Makalé Camara, comme une “erreur”.
«Comment est-ce qu’on peut rappeler en une fois toute la représentation diplomatique pour un pays?», s’est interrogée la président du parti FAN.
En lieu et place de ces diplomates guinéens rappelés, le CNRD a déployé des chargés d’affaires «qui n’ont jamais géré…», a fustigé dame Makalé.
«Je crois qu’il y a eu certaines pagailles qui commencent à s’installer. Il faut faire attention. l’État n’est pas descendu du ciel. L’État est une construction du millénaire. Et il y a des actes administratifs qui sont là, pérennes, qu’il faut continuer. On peut rappeler les ambassadeurs par dosages. Il y en a qui sont restés là depuis longtemps et ne devront plus être là. on peut commencer à rappeler les premiers lots et les remplacer. Et continuer progressivement. Mais on ne peut pas au niveau d’un pays comme si par catastrophe naturelle, rappeler tous les ambassadeurs de tous les pays. Que deviennent les dossiers? N’importe qui ne peut pas conduire les dossiers », a expliqué l’ancienne ministre des Affaires étrangères.
A l’en croire, un ambassadeur est un représentant personnel du chef de l’État. C’est pourquoi son chargé d’affaires ne peut pas connaître ce qu’il fait dans ce pays.
« Il ne sait pas ce qu’un ambassadeur fait. On ne peut pas enlever tous les ambassadeurs et repartir à zéro comme si la Guinée était née hier. Je trouve que c’est une erreur qu’il ne fallait pas faire. Ils l’ont fait. Je vais voir comment cela va fonctionner au mieux à la limite pour les affaires courantes. Les chargés d’affaires qui sont là, qu’on les permette au moins de continuer les affaires courantes. Je trouve que ce pays là, il ne faut pas le tirer vers le bas. Déjà, il est à genoux, il faut essayer de le relever. Mais cette frénésie de remplacement qui a pris notre pays, je ne sais pas ce qu’on veut en faire», a martelé Makalé Camara.
«Ce sont les vielles marmites qui font mieux les sauces. Ce n’est pas toutes les compétences qu’il faut mettre dehors » a-t-elle averti dans l’émission “On refait le monde”, de Djoma médias, mercredi 9 février.