Dans une déclaration rendue publique ce mercredi 10 février 2021, le Consortium des associations des jeunes pour la défense des victimes de violences en Guinée compte soumettre un projet de plaidoyer pour une indemnisation provisoire des victimes enregistrées au cours des périodes allant de 2010 à 2019.
Dans cette déclaration , Mamadou Boussouriou Diallo, président du COJEDEV rappelle l’engagement pris par Alpha Condé pour la mise en place d’une « commission provisoire de réflexion sur la réconciliation nationale », qui a produit un rapport des consultations le 30 Juin 2016. A cela s’ajoute un avant-projet de loi portant sur une Commission vérité-Justice- Réconciliation.
Malheureusement, depuis cette date, les associations de victimes et les organisations de la société civile attendent qu’une suite soit donnée aux travaux déjà réalisés pour permettre à la Guinée, à l’image d’autres pays africains, de poser les bases d’une véritable justice transitionnelle qui devra aboutir à la vérité, au pardon, à la justice et aux réparations des préjudices causées par l’Etat.
Pour le COJEDEV, il faudrait qu’ une appropriation nationale de la politique de justice transitionnelle de l’Union Africaine soit entreprise par l’Etat guinéen à travers les départements de la justice guinéenne qui jusque-là, n’a entrepris aucune action concrète pour mettre fin à l’impunité des nombreux cas de violations des droits l’Homme commis sur des citoyens durant toutes ces années.
Au regard de ce constat et face aux difficultés auxquelles sont quotidiennement confrontées les nombreuses victimes de violations des droits de l’Homme, l’ONG COJEDEV a entrepris une action de plaidoyer pour une indemnisation provisoire des victimes de violations des droits de l’Homme de la période 2010-2019.