La Cédéao a décidé de fermer les frontières avec le Mali et de suspendre les échanges commerciaux, contre le pays. L’institution indique cependant que seuls les produits de première nécessité peuvent circuler. Cette sanction fait suite à la décision de la junte malienne de se maintenir au pouvoir sans élection pendant cinq ans.
L’institution sous-régionale a rendu publique cette décision, à travers un communiqué diffusé à l’issue d’un sommet tenu le dimanche 9 janvier 2022 à Accra. Joint au téléphone sur la question ce lundi 10 janvier 2022, le Coordinateur national de la Coalition des Jeunes Leaders pour la Paix et le Développement, (COJELPAID) a salué la démarche de l’institution.
«La CEDEAO est pleinement dans son droit par rapport à la situation au Mali. Nous sommes totalement surpris que la junte au Mali se considère comme dans un mandat normal en proposant 5ans, oubliant que l’administration est une continuité. C’est le choix qu’un miliaire doit avoir en s’engageant dans l’armée. Donc confondre cette responsabilité patriotique et historique à la gestion du pouvoir, est une erreur. Et nous pensons que la CEDEAO est dans son droit. Une transition qui dure, est une transition de trop, est une transition qui ouvre la porte à plusieurs inconnus qu’on ne pourrait maîtriser. Le militaire, c’est le pragmatisme ce n’est pas le tâtonnement politique. C’est le pragmatisme. Ce qui est important, il faut appeler la CEDEAO de faire tout pour amener la junte à la raison. Mais pas qu’il ait d’impact négatif sur la vie des citoyens», a-t-il soutenu.
Cependant, cet acteur de la société civile affirme que si toutefois la junte en Guinée a pour référence la junte malienne dans ce sens, elle serait en train de commettre une erreur monumentale.
«Il n’y a que les réalités de la Guinée, il n’y a que les conditions au niveau de la Guinée qui doivent guider la transition. Non pas le Mali voisin. Donc nous croyons vraiment à la bonne volonté du président de la transition. Et il faut que nous l’aidions à ce que cette volonté soit traduite dans le temps et de façon raisonnable », a exprimé le coordinateur de la COJELPAID.
Pour finir, Abdoul Sacko conseille à la junte au pouvoir de donner un chronogramme pour la durée de la transition.
«Le CNRD doit voir en face, la situation et comprendre ce qui peut être fait et ce qui ne peut pas être fait pendant une transition. C’est vrai nous avons besoin qu’il pose des actions qui pourrons aider désormais les prochains présidents. Donc par rapport à cela je conseillerais une fois encore à nos compatriotes du CNRD à nous amener très rapidement vers un chronogramme très réaliste qui puisse les permettre d’agir de façon conséquente dans l’intérêt de la nation», a-t-il conclu.