Quant il a abordé le sujet du massacre au stade du 28 septembre en conférence de presse, Mamadou Lamine Fofana a fait montre des dispositions urgentes mises en place par son département devant permettre à la tenue du jugement de ce dossier au plus-tard, au mois de juin de l’année en cours.
“L’entrepreneur dit 10 mois. Mais nous, nous avons besoin d’une salle d’audience digne de ce nom, qui puisse abriter le procès, c’est-à-dire une salle d’audience, une salle pour les témoins, une salle pour les victimes[…]”. C’est cette assurance que Mamadou Lamine Fofana a donné aux hommes de médias qui ont évoqué ce sujet.
Ce massacre perpétré par les forces de l’ordre en 2009 a coûté la vie à plus de 150 personnes, selon les Organisations de défense des droits Humains. Des femmes ont été également violées et torturées sous la transition dirigée par capitaine Moussa Dadis Camara.
Depuis 2009, les organisations de défense des droits humains ont mené des luttes pour que justice soit rendue pour les victimes et parents des victimes. Malgré le retard, le procès aura finalement lieu en 2020, soutient le ministre de la Justice et garde des Sceaux.
“Cela va se réaliser, nous allons tenir le procès. Nous avons pris des engagements fermes vis-à-vis de la communauté internationale que le procès se tiendra au plus-tard en juin 2020“.
Le gouvernement a mis en place un pool de juges d’instruction. Une ordonnance a été frappée de pourvoi, parce que c’était en dernier ressort. Et la Cour suprême a rendu son arrêt en mai 2019, a fait savoir Mamadou Lamine Fofana.
“À ce jour, il reste la tâche d’organisation matérielle du procès, notamment la construction d’un immeuble qui devant abriter le procès et dont la pose de la première pierre est prévue pour ce lundi 13 janvier 2020.”, révèle le ministre de la Justice.