Jusque là Secrétaire général adjoint du Syndicat Libre des Enseignants et Chercheurs de Guinée (SLECG), Aboubacar Soumah à été exclu à nouveau le mardi 9 janvier 2017, des instances du SLECG.
Contacté par la rédaction de guinee360 pour connaitre les raisons de son exclusion, le syndicaliste Soumah dit avoir appris cette décision par les médias, et accuse le gouvernement d’avoir une main mise derrière cette décision.
«C’est toujours dans la même manipulation du gouvernement. C’est le prix des 100 millions GNF que les deux centrales viennent de recevoir, pour saboter notre mouvement. Comme ils ont tenté dans les préfectures sans succès, c’est ce qui les a amenés à prendre cet acte. Ils ne peuvent en aucun cas m’exclure du syndicat, c’est le congrès qui m’a mis dans le syndicat, c’est par un congrès que je pourrai quitter également. Donc c’est une décision unilatérale. Je suis élu par la base c’est-à-dire les 33 préfectures plus les 5 communes de la capitale Conakry. Ce n’est un groupuscule qui peut m’exclure, parce qu’ils ont réussi l’argent de la corruption”, a-t-il indiqué.
A la question de savoir si la grève allait continuer à défaut d’obtenir satisfaction dans les négociations engagées au mois de novembre 2017: « Je demande aux enseignants de resserrer les rangs, et de ne pas se laisser entrainer par ces cadres syndicaux corrompus jusqu’à la moelle épinière, qui souhaitent le malheur des enseignants et de l’ensemble des travailleurs du pays. Nous maintenons notre position. Si nos revendications ne sont pas prises en compte au mois de janvier, nous déclencherons la grève au mois de février cela est inévitable ».
Pour rappel, Aboubacar Soumah est l’un des meneurs du mouvement de grève qui avait paralysé l’éducation guinéenne au mois de novembre dernier, avant que le grand imam de la mosquée Fayçal de Conakry et l’archevêque n’interviennent pour amener les deux parties (syndicat et gouvernement) à la table de négociations.