Le procès de massacre du 28 septembre 2009 se poursuit ce mercredi 9 novembre 2022, devant le tribunal criminel de Dixinn, délocalisé à la Cour d’appel de Conakry. Cécé Raphaël Haba à la barre, a expliqué comment il a été arrêté après la tentative d’assassinat manqué contre le président Moussa Dadis Camara.
Cécé Raphaël Haba a expliqué que c’est le capitaine Marcel Guilavogui qu’il avait appelé et qui aurait voulu lui faire la peau à Bonfi. Après avoir compris le scénario, il a appelé le frère du capitaine Moussa Dadis Camara pour se rendre dans la famille de ce dernier. C’est là que le colonel Claude Pivi est intervenu à la demande de la famille.
«Quand je me suis rendu dans la famille du président Dadis, elle a appelé Pivi. Celui-ci a envoyé une délégation pour me chercher et envoyer à la présidence. À la rentrée de la présidence, Pivi a ordonné, à son secrétaire de ne pas me laisser dehors, pour ne pas que les gens m’exécutent. Il demanda de me faire entrer dans sa chambre. J’étais avec le frère du président Dadis qui s’appelle Falco, c’est un policier, avec des inspecteurs. Ils ont fermé la porte. Après mon audition là-bas, je leur ai confirmé que c’est moi qui ai sauvé le président Dadis avec quelques hommes dans ce lieu. On m’a envoyé ensuite aux 32 escaliers, (une caserne au sein du camp Alpha Yaya Diallo). Arrivée, j’ai vu Pivi assis sur une chaise, mais il y avait trop d’attroupement. Il a chassé tout le monde. Il a dit : écoutez, voici Cécé qui ne parle même pas. Donc laissez-le et ne le faites pas du mal, la justice va faire son travail. De là, il m’a embarqué pour le bureau de Tiégboro pour une seconde audition. C’est après tout, on m’a ramené aux 32 escaliers», a expliqué Cécé Raphaël Haba à la barre.