Guinee360
jeudi 9 octobre 2025
  • Accueil
  • Société
  • Politique
  • People – Buzz
  • Economie
  • Education
  • Sport
  • Afrique
  • Monde
Aucun Résultat
View All Result
  • Accueil
  • Société
  • Politique
  • People – Buzz
  • Economie
  • Education
  • Sport
  • Afrique
  • Monde
Aucun Résultat
View All Result
Guinée360
SMS

Tokounou : tensions croissantes entre agriculteurs et éleveurs après la destruction de cultures

Par Amadou Dioulde Diallo
9 octobre 2025 à 10:24
A A
Partager Partager

Dans le district de Kowan Nafadji, situé dans la sous-préfecture de Tokounou, préfecture de Kankan, les tensions restent vives entre agriculteurs locaux et éleveurs transhumants. Les populations accusent les autorités locales de passivité, voire de complicité, face aux incursions de troupeaux de bœufs qui auraient détruit plusieurs hectares de cultures.

Un climat explosif qui, selon plusieurs sources locales, pourrait déboucher sur des affrontements si aucune mesure n’est prise. Les habitants dénoncent notamment l’installation progressive, depuis plusieurs années, d’éleveurs venus de pays voisins, en dépit des interdictions faites par les autorités administratives.

Certains agriculteurs affirment avoir saisi à plusieurs reprises les autorités locales, sans réponse satisfaisante. Ils pointent directement la responsabilité du sous-préfet de Tokounou, qu’ils accusent d’avoir toléré, voire autorisé, le passage des troupeaux à travers leurs terres.

Joint par Guinée360 ce mardi 7 octobre 2025, Laye Fadiga, agriculteur dans le village de Bassano, témoigne des difficultés rencontrées par sa communauté. “Les eleveurs sont arrivés ici avec leur pâturage il y a environ sept ans. Certains nous ont dit venir de la Côte d’Ivoire, d’autres du Mali. Depuis leur arrivée, ils nous fatiguent beaucoup. Pourtant, ils avaient été acceptés par les habitants de Gbakpoma. La saison sèche arrive, ils traversent la rivière qui nous sépare pour venir chez nous, à Basano, avec leurs bœufs”, a-t-il témoigné.

Selon lui, après une première confrontation, les éleveurs avaient présenté des excuses et promis de ne plus revenir. Une promesse restée lettre morte. “Après cela, ils sont revenus, et nous avons tout fait pour les faire repartir”, poursuit-il.

Malgré plusieurs médiations impliquant les autorités locales et les chefs coutumiers, les déplacements des éleveurs se sont poursuivis, générant des tensions croissantes dans le district. “Les autorités locales leur ont demandé de libérer la zone, précisant que ce sont des agriculteurs qui y habitent. Ils ont accepté, mais à chaque fois, c’est le même scénario”, regrette Laye Fadiga.

Un terrain d’entente avait pourtant été trouvé, selon les agriculteurs, à la suite d’une médiation conduite par le sous-préfet, invitant les deux parties à faire preuve de compréhension. Toutefois, ce fragile équilibre semble désormais rompu.
Face au refus des cultivateurs de laisser les éleveurs traverser la zone à nouveau, ces derniers auraient saisi le sous-préfet, qui aurait recommandé de leur faciliter le passage — une décision mal perçue par les paysans, surtout au vu des conséquences observées. “Nous lui avons expliqué que l’endroit où ils souhaitaient s’installer est entouré de champs appartenant à plus de 27 agriculteurs. Plus tard, nous avons constaté que le riz avait été brouté dans les champs”, affirme Fadiga.

Les agriculteurs ont alors décidé de déposer une plainte auprès des autorités locales, avec copie transmise aux sages des localités voisines. Malgré l’envoi d’une mission de constatation, aucune suite concrète n’a été donnée à ce jour. « Une mission a été envoyée pour constater les faits, mais jusqu’à présent, il n’y a eu aucun résultat à notre requête », déplorent-ils.

Face au silence des autorités sous-préfectorales, les victimes envisagent désormais de porter l’affaire devant le préfet de Kankan, dans l’espoir d’obtenir une solution pérenne.

Interrogé sur ces accusations, le sous-préfet de Tokounou, Amadou Camara, affirme n’avoir été informé de la situation que récemment. Il précise qu’il s’agit, selon lui, d’un contentieux ancien, hérité de ses prédécesseurs, et qu’il ne peut agir sans l’autorisation de sa hiérarchie. “Les bétails sont là-bas depuis plus de 5 ans. Moi je leur ai dit que je relève d’un chef, de se référer d’abord au préfet. Mais à chaque fois, ils me dérangent. Moi, je suis venu trouver les bétails là-bas, donc je ne peux pas dire n’importe quoi”, a-t-il déclaré, avant de mettre fin à la conversation.

Alors que la situation reste tendue, les populations locales craignent une escalade si des mesures concrètes ne sont pas prises rapidement.

Selon les dernières informations recueillies ce mercredi, de nouveaux affrontements verbaux ont éclaté après que des troupeaux auraient de nouveau ravagé plusieurs champs, accentuant la colère des agriculteurs.

Share14Tweet9
SMS ALERTE - Mini Landing Page

📱 SMS ALERTE

L'actualité en direct sur votre mobile

🎉

3 JOURS GRATUITS

🎁

Profitez de nos actualités sans engagement

COMMENCER MON ESSAI GRATUIT
⚡
Actus Express
📱
Par SMS
🌐
Sans Internet

A LIRE AUSSI

TransformAfrica Summit 2025 : Conakry prête à devenir la capitale du numérique africain [Publireportage]

TransformAfrica Summit 2025 : Conakry prête à devenir la capitale du numérique africain [Publireportage]

9 octobre 2025
Accidents sur la nationale Kindia-Mamou : 14 personnes tuées en une semaine

Coyah : un mort et un blessé grave dans un accident à Bentourayah

9 octobre 2025
Candidature de Doumbouya : Faya Millimouno face à ses propres incohérences

Présidentielle 2025 : le BL rejette la DGE et réclame un organe indépendant

9 octobre 2025
Article suivant
Candidature de Doumbouya : Faya Millimouno face à ses propres incohérences

Présidentielle 2025 : le BL rejette la DGE et réclame un organe indépendant

© Guinee360 | Depuis 2014 à nos jours | Made with love in 🇬🇳 

Facebook Twitter Youtube
Aucun Résultat
View All Result
  • Accueil
  • Société
  • Politique
  • People – Buzz
  • Economie
  • Education
  • Sport
  • Afrique
  • Monde

© Guinee360 | À votre service depuis 2014 | Made with love in 🇬🇳