Après cinq jours de travaux sur le fichier électoral à Kindia, lors d’une retraite, la Commission électorale nationale indépendante (CENI), a élaboré un fichier électoral. Face au rejet dudit fichier par l’opposition, Me Amadou Salif Kébé affirme que son institution procédera à sa révision pour tenir les élections à bonne date.
Il y aura non seulement la révision de ce fichier mais aussi, le devoir de respecter un certain nombre de normes, de propositions et de recommandations faites par les experts qui ont procédé à l’audit complet du fichier électoral, martèle Me Salif Kébé.
Le président de l’institution en charge de l’organisation des élections en Guinée estime que cela n’est pas un problème, car la Ceni aussi est à la démarche de toiletter l’ensemble du fichier électoral guinéen, mais aussi de mettre à niveau, l’actuel site central qui heberge la base des données des électeurs.
Dans la démarche, le problème de doublons s’impose. Néanmoins, des efforts seront investis pour les rechercher, édifie-t-il.
«Avant, on ne le faisait que sur l’empreinte digitale, mais aujourd’hui, les recommandations vont plus loin, et nous demandent de rechercher les doublons, et sur l’empreinte digitale, et sur l’iris, sur le faciès mais également sur les données alphanumériques de chaque électeur de telle sorte qu’il y ait inusité des électeurs dans la base des données», répond Me Amadou Salif Kébé.
«La Ceni pense pouvoir organiser les élections législatives d’ici la fin de l’année 2019. Mais cela est sous tendu par la levée d’un certain nombre de contraintes que nous avons déclinées devant l’ensemble des acteurs», continue le président de la Ceni.
Quand le problème de budget s’impose
Comme d’habitude, le gouvernement lui, il est entièrement partant. «Je peux dire que l’ensemble des acteurs sont partants avec nous, ils pensent que c’est possible, sauf qu’il y a des conditions, si elles sont réalisées, je pense que l’élection peut avoir lieu», rassure-t-il.
«Le budget a été voté depuis 2018, mais entre-temps, il y a eu l’intervention de la nouvelle loi. Au lieu que la Ceni n’achète du materiel lourd, c’est maintenant l’Etat qui doit fournir. Il va falloir qu’il y ait un arbitrage», signale Me Salif Kébé, une manière de dénoncer les conditions financières, sur les ondes de nos confrère de Bbc.