Le Front national pour la défense de la Constitution avait pris une décision de suspendre ses manifestations de protestation contre le référendum constitutionnel en Guinée, à cause de la crise sanitaire provoquée par le Covid-19 dans le pays. Vue “l’instrumentalisation à connotation politique” de cette pandémie, les leaders du FNDC ont exigé la libération de leurs militants détenus, sous peine de suspendre la trêve.
«Le FNDC constate avec consternation l’insouciance et l’irresponsabilité grandissante du Gouvernement Guinéen qui est en train d’instrumentaliser la crise sanitaire due au Covid-19 à des fins politiques », a souligné le Front anti-nouvelle Constitution dans son communiqué en date du 7 avril 2020.
Le FNDC dit avoir pris acte de cette “politisation à outrance” de la lutte contre la propagation du Coronavirus. Sur le même ton, il considère que l’arrestation de ses membres et sympathisants est une provocation qu’il ne saurait tolérer.
“Le FNDC se réserve le droit de réagir contre ces agissements de M. Alpha Condé et de son Gouvernement. Par conséquent, nous mettrons tout en œuvre pour faire respecter l’ordre constitutionnel, quitte à suspendre la trêve que nous nous sommes imposée à cause du Coronavirus”, indiquent les leaders.
Par ailleurs, s’il faut redescendre dans la rue, il serait [nécessaire], que les opposants qui sont en grande partie membres du FNDC “mettent leurs enfants devant…”, d’après Élie Kamano, le désormais ancien membre de la structure.
D’abord pour le président du PGSDD, il n’y aura pas de manifestions:
“C’est des leaders, ce ne sont pas des prophètes. Je pense qu’il n’est pas aujourd’hui judicieux de sacrifier les enfants d’autrui pendant que les enfants des leaders sont dans les universités de luxe”.
L’ancien reggeaman affirme n’avoir pas quitter l’opposition, contrairement à ce que disent certains. “Mais je m’oppose à l’idée de rester chez moi et dire aux enfants de manifester”.