Dans le cadre du programme INTEGRA, une rencontre s’est tenue du 8 au 9 avril à Conakry regroupant des banquiers, des responsables des petites et moyennes entreprises (PME), des partenaires au développement, des responsables, etc.
Nombreux sont les jeunes guinéens qui ont des projets, mais ont des difficultés à trouver du financement. Et l’initiative financière locale (LFI), qui est une approche de financement du développement local, vient fournir des « seedcapital » et des interventions techniques ciblés afin de débloquer les investissements dans les projets des PME. Ce qui permettra d’accélérer le développement local.
Cette approche du Fonds d’équipement des Nations unies (FEMU) apporte la méthodologie et les outils pour financer les projets des PME permettant de dé-risquer et d’accompagner ces projets jusqu’à l’accès aux financements.
Pour aider les jeunes entrepreneurs guinéens, des ateliers de présentation de l’approche LFI seront organisés à Kindia, Mamou et Labé auprès des élus locaux, des responsables des services techniques, des jeunes promoteurs et des institutions bancaires.
«Nous organisons cette formation dans le cadre du programme INTEGRA qui est le programme d’appui à l’intégration socio-économique des jeunes en Guinée. L’atelier vise à présenter aux promoteurs de projets, aux institutions de financement, un mécanisme de facilitation d’accès aux capitaux d’investissement. Nous voulons partager le fonctionnement de cet outil-là dans le cadre de l’objectif spécifique III du programme INTEGRA qui concerne la création des opportunités d’emploi durable pour les jeunes en passant par l’entrepreneuriat et le développement des infrastructures productives du partenariat public-privé », a expliqué Armel Hervé DJENGUE, expert en financement du Fonds d’équipement des Nations unies (FEMU) basé à Cotonou au Bénin.
Ousmane Fofana, jeune entrepreneur évoluant dans la gestion des déchets biomédicaux, explique ses attentes : « Cette formation va permettre à nous jeunes entrepreneurs d’avoir accès au capital octroyé à l’échelle internationale. C’est une opportunité pour moi parce qu’il y a ici de différentes institutions financières, l’Etat et beaucoup d’entrepreneurs. Mes attentes en tant qu’entrepreneur sont de saisir l’opportunité vis-à-vis de cet atelier, me performer. Cette performance va me permettre d’être cadré dans l’obtention de financement. Le projet dans lequel je suis, c’est un défi pour moi d’obtenir de financement».
Quant à Mariam Mohamed Keita, elle évolue dans le recyclage des déchets plastiques. Elle explique comment son projet a pu voir le jour: «Je souhaite que ces genres de formation soient élargis à l’intérieur du pays parce qu’il y a beaucoup de jeunes là-bas qui souhaiteraient les mêmes opportunités que moi. Après cette formation, j’irai dans les préfectures, partager avec eux, ce que j’ai appris ici. Dans ma recherche de financement au départ, j’ai eu d’énormes difficultés. J’ai profité d’un concours lancé par le PNUD à l’intention des jeunes volontaires de la Croix-Rouge. C’est avec ce prix que mon entreprise a vu le jour.»