Prise pour l’avant dernière audience, les réquisitions et plaidoiries dans le procès contre les présumés assassins de l’ex directrice nationale du trésor public, Mme Aissatou BOIRO, ont pris fin ce mardi 8 janvier 2019, au tribunal de première instance de Dixinn. Ainsi, cette audience a connu essentiellement les plaidoiries de la défense et des répliques de la partie civile.
Dès à l’entame de cette audience, les deux derniers avocats plaidants de la défense ont poursuivi leur logique, réfutant toutes les accusations de la partie civile et du parquet.
Me Zokamé HABA, l’avocat du présumé cerveau de l’attaque, Mohamed DIALLO allias « junior », a dénoncé la violation de certains articles du code pénal, ainsi que celui de l’article 09 de la constitution, sur instruction du dossier.
Selon lui, la forme et le fond ont connu des irrégularités compromettant le bon déroulement du procès. Il a ainsi posé les irrégularités sur une erreur dans la première composition du tribunal, dont un des accesseurs du président du tribunal était juge d’instruction. Ensuite il a dénoncé l’absence de scellés (pièces à conviction) dans le dossier et la violation du délai de la détention provisoire des différents accusés.
Aussi, Me Zokamé HABA a noté une incohérence dans les réquisitions du parquet, notamment celles de son client, considéré comme cerveau de l’assassinat, mais qui a reçu du parquet, une réquisition de 30 ans d’emprisonnement et une période de sûreté de 10 ans, pour complicité d’association de malfaiteurs, vol à mains armées, détention illégale d’armes de guerre et de munitions et recel.
“On ne cherche pas le coupable mais un coupable, je voudrai qu’on cherche les véritables coupables. Le dossier du procureur manque de fond, d’éléments plausibles” a précisé cet avocat de la défense.
Quant au second avocat, Me Barry, ce dernier a tout simplement affirmé qu’il a “l’intime conviction que ces accusés vont à l’abattoir”.
Après 4h de plaidoiries, l’audience a été finalement renvoyée au 04 février 2019, pour le délibéré (verdict) du procès.