Deux jours seulement après le dépôt du préavis de grève par l’Intersyndicale de l’Éducation — composée de la Fédération Syndicale des Professionnels de l’Éducation (FSPE), du Syndicat National de l’Éducation (SNE) et du Syndicat Libre des Enseignants et Chercheurs de Guinée (SLECG) —, le gouvernement a décidé d’ouvrir sans tarder les couloirs de négociation avec les représentants syndicaux.
Contacté par Guinee360.com, Michel Pépé Balamou, secrétaire général du Syndicat National de l’Éducation (SNE), a confirmé l’ouverture officielle des discussions à partir du lundi 10 novembre 2025. « Après le dépôt de notre préavis de grève, l’État a jugé nécessaire de nous écrire, via le ministre du Travail et de la Fonction publique, François Bourouno. Le Premier ministre, Bah Oury, a également donné des instructions au ministre du Travail et au président du Conseil national du dialogue social, Dr Alia, afin de trouver une solution », a-t-il déclaré.
Selon M. Balamou, le gouvernement a adressé un courrier d’invitation aux trois structures syndicales pour une rencontre de concertation sous l’égide du président du Conseil national du dialogue social (CNDS). « Nous avons reçu aujourd’hui le courrier d’invitation pour l’ouverture des couloirs de négociation le lundi 10 novembre. Il est demandé à chaque structure de désigner cinq représentants. Nous sommes trois : la FSPE, le SLECG et le SNE », a précisé le syndicaliste.
Ces discussions, qui marquent la réouverture du dialogue social dans le secteur éducatif, s’annoncent déterminantes pour prévenir une paralysie des cours et répondre aux revendications des enseignants. Le rendez-vous du 10 novembre s’impose ainsi comme un tournant clé dans la gestion de la crise qui couve depuis plusieurs semaines dans le système éducatif guinéen.